Hausse du prix du blé, dépendance alimentaire et importance des engrais

Les prix mondiaux du blé ont bondi de 60 % à 80 % entre le printemps et le début du mois d’août 2010. Le gouvernement russe a décrété un embargo sur les exportations de blé à la suite de ces incendies majeurs qui ont largement contribué à baisser les quantités de céréales produites. L’Ukraine a mis en place des quotas d’exportation.

Un peu plus de deux ans après le choc agricole de 2008, le réveil peut paraître brutal. Cet hiver, ce seront les pays les plus pauvres qui importeront leur blé au prix fort. Cela donne à réfléchir sur la nécessité de réduire la dépendance alimentaire pour de nombreux pays en développement. Il ne faut peut-être pas trop rapidement rejeter l’utilisation des engrais.

Le premier producteur d’engrais au monde, la canadienne Potash Corp., fait d’ailleurs l’objet d’une offre publique d’achat hostile (OPA hostile). En cause, la plus grande entreprise minière mondiale, l’anglo-australienne BHP-Billiton, qui extrait de la potasse. Les engrais utilisent largement la potasse et Potash Corp. détient 20 % des capacités mondiales de production. L’offre hostile du groupe minier BHP Billiton sur Potash se prolongera cet hiver, alors que le gouvernement fédéral semble réticent à donner son aval.

Demande d’engrais en forte croissance

BHP estime que la demande mondiale en engrais ne peut que croître, car à l’horizon d’un demi-siècle, il faudra pouvoir multiplier par deux les rendements moyens de la planète. Cela nécessitera l’utilisation accrue d’engrais, au moins dans les régions du monde qui en utilisent peu. La potasse et les phosphates sont les substances les plus stratégiques d’un XXIe siècle qui devra encore lutter contre la faim et la malnutrition.

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