MONTRÉAL, le 4 oct. 2011 /CNW Telbec/ – Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, M. Pierre Corbeil, a déposé aujourd’hui à l’Assemblée nationale, le rapport annuel 2010-2011 de La Financière agricole du Québec.
Par sa mission, La Financière agricole contribue au développement durable d’une agriculture régionale dynamique et diversifiée et elle fait une place de choix aux jeunes qui souhaitent s’établir en agriculture, en leur offrant des programmes uniques en assurance et en protection du revenu de même qu’en financement.
« La dernière année a été caractérisée par la mise en œuvre des orientations gouvernementales en matière de gestion des risques agricoles. Ces orientations visent notamment à permettre à La Financière agricole de demeurer un levier important pour le développement de l’économie agricole et des régions du Québec. En ce sens, un nouveau programme d’épargne financé par le gouvernement du Québec, a été mis en place pour les entreprises agricoles et aquacoles. Agri-Québec s’avère une solution avantageuse permettant notamment d’aider ces entreprises à gérer leurs risques financiers », a précisé le président du conseil d’administration, M. André Forcier.
Pour sa part, le président-directeur général de La Financière agricole du Québec, M. Jacques Brind’Amour, a ajouté que « ce bilan démontre la contribution significative de La Financière agricole au développement de l’agriculture et de l’économie des régions du Québec. Il témoigne également de notre volonté à renouveler nos façons de faire et nos interventions afin d’augmenter la capacité d’adaptation des 27 000 entreprises agricoles et forestières à leur environnement d’affaires et de favoriser leur pérennité ».
Le cadre financier 2010-2011 à 2014-2015
Depuis le 1er avril 2010, La Financière agricole dispose d’une enveloppe budgétaire annuelle de 630 M$ consentie par le gouvernement du Québec, pour les cinq prochaines années, dont 30 M$ sont consacrés annuellement à la gestion du déficit cumulé au 31 mars 2010. Pour la première année de cette entente, soit 2010-2011, La Financière agricole enregistre un déficit attribuable aux opérations de l’exercice courant de 24 M$. Ce déficit s’explique notamment par une augmentation de 18 M$ des contributions aux programmes Agri-investissement et Agri-Québec, et ce, en raison d’une croissance des ventes nettes admissibles des producteurs agricoles à ces programmes. La Financière agricole tient à souligner qu’à l’inverse, ses dépenses administratives de fonctionnement sont en diminution comparativement à 2009-2010. Cette baisse est attribuable à la Politique de réduction des dépenses que le conseil d’administration a adoptée en septembre 2010.
Des programmes de financement au service des entreprises agricoles
Afin d’assurer le développement des entreprises du secteur, La Financière agricole offre à sa clientèle des garanties de prêts et des ouvertures de crédits. Au cours de l’exercice financier 2010-2011, les prêts et les ouvertures de crédit autorisés par La Financière agricole ont totalisé 800 M$. De ce montant, 747,5 M$ ont été consacrés au financement agricole. Comme par les années passées, la production laitière occupe une place prépondérante dans nos activités de financement agricole, représentant plus de la moitié des montants autorisés en prêts garantis. Pour sa part, la production ovine a connu la plus importante augmentation du montant de financement autorisé. Par ailleurs, les prêts consentis à l’égard du financement forestier se sont chiffrés à 23 M$, soit une hausse de 10 % par rapport à 2009-2010.
Près de 10 M$ afin d’appuyer les jeunes de la relève
La Financière agricole, par son Programme d’appui financier à la relève agricole, offre à cette dernière une aide financière directe et adaptée à sa réalité. Ce programme vise à faciliter l’établissement des jeunes en agriculture, que ce soit à la suite d’un transfert ou d’un démarrage d’entreprise. Ainsi, au cours de la dernière année, La Financière agricole a appuyé financièrement 400 jeunes dans leurs projets d’établissement ou de démarrage.
L’aide financière accordée a totalisé 9,7 M$. À cela s’ajoutent des tarifications avantageuses dans l’application des autres programmes, notamment au chapitre du financement et du Programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA). Il importe également de souligner le début officiel des activités du Fonds d’investissement pour la relève agricole (FIRA). Doté d’un capital de 75 M$, le FIRA offre des solutions de financement à des jeunes qui démarrent une nouvelle entreprise agricole ou qui effectuent un transfert non apparenté. La Financière agricole, le Fonds de solidarité FTQ et Capital régional et coopératif Desjardins agissent à titre de partenaires financiers du projet.
Des programmes d’assurance et de protection du revenu diversifiés et toujours avantageux
Les programmes d’assurance et de protection du revenu offerts par La Financière agricole couvrent la plupart des risques auxquels font face les entreprises agricoles. Au cours de la dernière année, un nouveau programme financé exclusivement par le gouvernement du Québec a été crée. Offert à toutes les entreprises agricoles et aquacoles, à l’exception des productions sous gestion de l’offre, Agri-Québec permet aux participants de déposer de l’argent dans un compte à leur nom et de recevoir, en contrepartie, un montant équivalent de La Financière agricole. Complémentaire au programme Agri-investissement, la contribution de La Financière agricole pour la dernière année est estimée à 79 M$. Quant à Agri-investissement, qui est également un programme de type compte d’épargne, les contributions du gouvernement du Québec et du gouvernement du Canada sont évaluées à 39,5 M$, pour l’année 2011. En ce qui concerne le programme Agri-stabilité, basé sur le revenu global de l’entreprise, pour l’année 2010, près de 19 000 entreprises agricoles ont participé à ce programme et les paiements anticipés sont de l’ordre de 188 M$.
En 2010-2011, le Programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA) a quant à lui couvert près de 14 200 entreprises agricoles, et les valeurs assurées en productions végétales et animales ont représenté près de 3,6 G$. Pour la dernière année financière, les compensations du programme, après considération des prévisions de paiement du programme Agri-stabilité, représentent 488 M$. De ce montant, 96 M$ ont été consacrés au secteur porcin, 188 M$ au secteur des bovins de boucherie et 181 M$ au secteur céréalier. Rappelons que ce programme, unique au Québec, verse une compensation à l’adhérent lorsque le prix moyen d’un produit est inférieur au revenu stabilisé.
Finalement, au cours du dernier exercice financier, plus de 13 500 entreprises ont adhéré au Programme d’assurance récolte (ASREC), représentant des valeurs assurées de 1,1 G$. Ce programme couvre les pertes attribuables aux conditions climatiques et aux phénomènes naturels incontrôlables. Pour l’année 2010-2011, La Financière agricole a versé en ASREC des indemnités de 42,4 M$.
Investissements de Capital Financière agricole pour le secteur agroalimentaire
Capital Financière agricole inc., une filiale de La Financière agricole, soutient sous forme de capital de risque des projets d’investissement pouvant aller jusqu’à 10 M$. Créée en 2002, Capital Financière agricole accorde une attention particulière aux entreprises de transformation alimentaire et aux initiatives visant les réseaux de distribution utilisés pour commercialiser les produits du terroir et ceux transformés en région. En 2010-2011, Capital Financière agricole a déboursé 1,8 M$ afin de soutenir des projets totalisant 25,2 M$. Ces investissements ont permis de créer une quarantaine d’emplois et d’en maintenir quelque 200 autres.
À propos de La Financière agricole
Avec un encours de prêts qui atteint 4,4 G$ et des valeurs assurées qui s’élèvent à 4,7 G$, La Financière agricole joue un rôle de premier plan dans le développement du secteur agricole et agroalimentaire québécois. Pour assurer la stabilité économique et financière des entreprises, elle met à leur disposition des produits et des services de qualité en matière de protection du revenu et d’assurance agricole, de capital de risque, ainsi que de financement agricole et forestier. Pour ce faire, elle compte sur une équipe multidisciplinaire qui œuvre dans un réseau de centres et de comptoirs de services répartis sur l’ensemble du territoire québécois.
Source: Mélanie Fiset