QUÉBEC, le 6 déc. 2012 /CNW Telbec/ – La première ministre du Québec, Mme Pauline Marois, a prononcé, ce matin, une conférence devant près de 600 personnes réunies à l’occasion du troisième Petit-déjeuner du bon goût de la gouvernance organisé par la Coalition pour la souveraineté alimentaire, en marge du congrès général de l’Union des producteurs agricoles.
La première ministre souhaite mettre en place la première politique de souveraineté alimentaire du Québec, un mandat très stimulant pour les membres de la Coalition qui accueillent cet engagement avec un très grand enthousiasme.
Pour M. Marcel Groleau, coprésident de la Coalition pour la souveraineté alimentaire et président de l’Union des producteurs agricoles, cette intention du gouvernement semble entrouvrir de nouveaux horizons pour les agriculteurs, les groupes de la filière agroalimentaire et les consommateurs. « La souveraineté alimentaire, c’est le droit à l’alimentation pour tous, d’abord. C’est aussi plus de produits du Québec dans nos écoles, nos hôpitaux et sur les tablettes de nos épiceries comme le réclament nos concitoyens. C’est également des mesures concrètes qui permettent aux agriculteurs et aux artisans de l’agroalimentaire de tirer leur épingle du jeu, de favoriser la relève agricole, l’investissement et la création d’emplois dans le secteur. Mais c’est surtout la capacité, pour l’État, d’adopter ses propres politiques agricoles et alimentaires. Le message lancé aujourd’hui par la première ministre du Québec milite en ce sens, et nous serons présents pour l’appuyer dans ce projet que nous défendons depuis cinq ans. ».
« La Coalition est convaincue que l’accès pour tous et en tout temps à un panier d’aliments de base provenant de nos ressources, payé décemment aux agriculteurs et travailleurs de l’agroalimentaire et acheté à prix raisonnable, ne surviendra pas sans une gouvernance du système alimentaire par l’État », insiste à son tour le coprésident, M. Jean-Paul Faniel, aussi directeur de la Table de concertation sur la faim et le développement social du Montréal Métropolitain. « L’allocution de la première ministre du Québec sur la souveraineté alimentaire nous permet d’entrevoir l’avenir avec beaucoup d’espoir, et il importe de saluer l’engagement du gouvernement d’adopter une telle politique », de rajouter M. Faniel.
Cette autonomie des États vis-à-vis leur souveraineté pose la question des accords commerciaux négociés par le Canada. C’est pourquoi la Coalition demande au gouvernement de mettre en place un secrétariat à la diversité alimentaire et agricole pour promouvoir et obtenir le traitement particulier de l’agriculture et des aliments sur le plan du commerce. En 2050, 9 milliards de personnes habiteront la Terre. Qui alors nourrira le Québec? Cette question est d’intérêt public. C’est celle de notre propre sécurité alimentaire, de notre autonomie alimentaire.
La Coalition pour la souveraineté alimentaire constitue un regroupement de plus de 80 membres : organismes agricoles, environnementaux, consuméristes, municipaux, syndicaux, professionnels, coopératifs, d’économie sociale, et de sécurité alimentaire.
SOURCE : COALITION POUR LA SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE
Frédéric Paré
Coordonnateur
Coalition pour la souveraineté alimentaire