Le prix des grains est en feu

Le prix des grains est en feu. Le prix des denrées alimentaires continue d’augmenter au détriment des Québécois mais aussi des populations les plus pauvres dans le monde. Plusieurs causes en sont responsables : la sécheresse survenue l’été dernier aux États-Unis mais aussi depuis 2005, le Renewable Fuel Standard ( RFS) adopté chez nos voisins américains. Il s’agit d’un règlement qui oblige l’ajout d’éthanol dans l’essence. Les chiffres sont clairs, on fait face à une situation qui pourrait être dramatique. En 7 ans les produits alimentaires ont subi une hausse de 84 % et le prix des céréales a grimpé de 152 % selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture ( FAO). En subventionnant la production de maïs destiné à la filière biocarburant, pour la promotion entre autre du développement durable, les États seraient complices des risques de famine dans le monde selon certains analystes. D’autres sont plus terre à terre en évoquant tout simplement l’augmentation de la population mondiale et donc la surconsommation comme la véritable incidence sur le prix des grains ? 

Le malheur des uns fait le bonheur des autres 

Selon l’AGMAQ, les grains dopent les ventes de machines : Encouragés par l’augmentation du prix des grains, les agriculteurs auraient choisi d’investir dans l’achat d’équipements. Ainsi, dans le monde, la demande pour les équipements agricoles de CNH (Case, New Holland et Steyr) a augmenté de 12% entre juillet et septembre. La portion nord-américaine représente 46% des ventes totales, en légère augmentation par rapport à 2011. Nul doute que la situation économique difficile vécue ailleurs dans le monde peut avoir un impact positif dans certains secteurs d’activités en Amérique du Nord. Mais il en va ainsi de presque toutes les décisions politiques et économiques dans le monde. 


Boisclair muselé pour toujours ? 

Nous vous disions le mois dernier comment nous étions surpris de la nomination d’André Boisclair, ancien ministre péquiste de l’environnement et ancien chef du parti québécois, au poste de Délégué du Québec à New-York. Nous avons tous compris qu’il a su soutenir Pauline Marois et en dire du bien dans les tribunes médiatiques lorsqu’elle en avait le plus besoin. Ce dernier mois nous avons appris qu’il était aussi nommé sous-ministre adjoint aux relations internationales et qu’il devenait donc haut fonctionnaire à vie. Bonjour le cumul des retraites ! Les commentaires n’ont pas manqué. Et tous de se demander, quand Mme Marois promettait de faire différent des libéraux, savait-elle déjà qu’elle trompait les Québécois ? 
Richard Martineau, chroniqueur du Journal de Montréal était certainement le plus enragé des commentateurs face à cette situation : “Qu’est-ce qu’on reproche aux requins de la construction déjà ? Ah oui : de se protéger entre eux, de se gratter réciproquement le dos et de profiter du système pour beurrer leur tranche de pain des deux côtés !“ écrivait-il le 5 décembre dernier. Et comment ne pas lui donner raison ? Vous rappelez-vous qu’en octobre 2012, André Boisclair déclarait à La Vie Agricole en parlant du gouvernement Marois face à la position de celui-ci sur les gaz de schiste et l’exploitation pétrolière : “ Je ne comprends pas, on enfonce une porte ouverte…..il est indispensable qu’on réponde à toutes les questions….ne pas réfléchir sur l’exploitation des hydrocarbures est une erreur !“. La première ministre cherchait-elle en le nommant sous-ministre à le museler pour toujours ? Mais la pression médiatique a été si forte que dès le 6 décembre André Boisclair annonçait qu’il refusait le poste de haut-fonctionnaire pour ne rester que mandaté Délégué du Québec à Paris !

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