Agriculture au Honduras : comment s’adapter aux changements climatiques ?

Yessica Noemi Valdez et Karen Vanessa Riviera Castellano sont respectivement la présidente et la trésorière du comité de micro bassin versant de Guarina, dans la municipalité de Aguanqueterique, La Paz. Comme beaucoup d’agricultrices et agriculteurs honduriens, elles sont préoccupées par le climat. Les temps sont durs pour nourrir leur famille car la pluie n’est pas toujours au rendez-vous au bon moment. Au Honduras, particulièrement dans la zone du tropique sec, la précipitation est concentrée entre les mois de mai et octobre. Le reste du temps, il faut se fier aux sources, aux ruisseaux et aux puits déjà malmenés par une gestion pas toujours adéquate de la ressource et par le manque de protection des bassins hydrographiques dû à une couverture forestière insuffisante.

Depuis plusieurs années,  cette situation est empirée par les changements climatiques.  Selon les gens du coin, ceux-ci ont modifié la période de canicule et amènent plus de tempêtes tropicales.  «  Il y a toujours eu une canicule, mais de 10 à 15 jours, alors que maintenant on parle de 30 jours ou plus, » dit Karen. « Avant, on pouvait cultiver du riz. Plus maintenant, » ajoute Yessica.

Bref, la sécheresse est tout autant une menace que les inondations, ce qui ne facilite pas la récolte!

L’appui d’Oxfam-Québec

Il y a quelques mois, Yessica et Karen ont participé à un atelier sur la gestion des risques et l’adaptation aux changements climatiques.  Ça leur a permis d’identifier et de prioriser une foule d’actions d’adaptation.

Plusieurs leaders de différentes communautés participeront aussi à ce type d’atelier pour permettre l´élaboration de plans de gestion de leurs ressources et unités de production. Qu’il s’agisse de reforestation, de campagnes de sensibilisation, de meilleures méthodes de conservation de l’eau et du sol, de diversification des cultures, du recours à des espèces et semences mieux adaptées au climat local, de micro-irrigation, de gestion post-récolte améliorée ou même de recherche sur de nouvelles plantes, Karen, Yessica et les autres sont prêts à agir !

Mais le seront-ils à long terme? Pour s’en assurer, en plus de l’assistance technique et financière qu’elles reçoivent au sein du projet PRASA d’Oxfam-Québec, les familles de Yessica et Karen, comme 3 000 autres, bénéficient d’activités de renforcement de leurs organisations locales (Caisses Populaires, associations de productrices et producteurs, de femmes rurales et de jeunes). 

Ces associations permettront de gérer des fonds pour les actions communautaires liées à l’adaptation au climat. Graduellement, les familles profiteront aussi des avantages des Comités de Filières Agricoles que PRASA a débuté en coordination avec le gouvernement hondurien et d´autres Agences de coopération, afin de faciliter la gestion des marchés et les échanges des bonnes pratiques. 

Des solutions sont en marche et Yessica et Karen sont là également pour les partager avec les autres producteurs et productrices sud du Honduras.

Pour plus d´information sur PRASA, exécuté  par Oxfam-Québec et financé par le Gouvernement du Canada , visitez notre site internet : http://oxfam.qc.ca/projet/honduras/prasa

Auteurs

Hélène Higgins, Conseillère en eau et assainissement pour Oxfam-Québec au Honduras.

Marcela Paredes, Conseillère en marketing et communication pour Oxfam-Québec au Honduras.

Claude J. Tremblay,  Directeur exécutif du projet PRASA au Honduras pour Oxfam-Québec.

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