La vie au MAPAQ sous Jean Garon

Beaucoup de gens qui l’ont côtoyé se posent la question! Comment étaient ses relations avec le personnel du Ministère de l’Agriculture, des pêcheries et de l’alimentation?

Ce questionnement vient du fait qu’il était perçu comme un homme pratique, qui posait des questions directes sans se préoccuper de son impact sur l’humeur du questionné.

Ce Ministère et ses organismes administrent plusieurs « Lois » et « Programmes » dans un secteur (l’agriculture et l’alimentation) confronté au plan commercial, à une conjoncture internationale.

Économiste avec en plus une formation en droit, M Garon était bien préparé pour comprendre les contenus et les enjeux en cause. Après sa nomination en novembre 1976, il a commencé par le début, comme il le disait, c’était d’abord de s’entourer de personnes compétentes. Le premier choisi fut M.Ferdinand Ouellet, à titre de Sous-Ministre. M.Garon est reconnu pour avoir été un très grand Ministre. M.Ouellet a certainement été un très grand Sous Ministre. M.Ouellet savait quoi faire face à un problème, M.Garon savait comment proposer la solution à l’industrie. Leurs habiletés complémentaires ont fait en sorte qu’ils ont constitué une équipe du tonnerre.

Travailleur infatigable, M.Garon n’avait pas peur de convoquer des réunions le soir avec ses fonctionnaires. Ce n’était pas le moment choisi pour travailler qui importait, c’était le résultat obtenu. Dans ses relations de travail, M.Garon était toujours poli et respectueux. D’autre part, il n’avait pas de temps à perdre avec quelqu’un qui ne permettait pas d’avancer. Et ce dernier l’apprenait à ses dépens.

Homme d’équipe, il avait un groupe de confiance au Ministère. Si un sujet concernant l’agriculture, les pêcheries et l’alimentation, méritait réflexion ou développement d’un programme, le groupe était convoqué, souvent le soir, pour une réunion. Avant de prendre une décision, il voulait bien saisir tous les détails techniques, économiques et même l’impact, si possible, relatif à l’application de la mesure envisagée.

Des rencontres avec des représentants d’entreprises privées, de coopératives agricoles ou de l’UPA ne se déroulaient pas sans la présence de représentants de la haute direction du Ministère.

Lors de déplacements réalisés pour annoncer un projet, il aimait inviter le représentant responsable du dossier au Ministère pour l’accompagner.

En résumé, non seulement l’industrie, mais son ministère également, ont vu en lui un leader d’exception.

 

Léo-Jacques Marquis, MBA  Agronome,  ex sous-ministre adjoint 1977 – 1983

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