Par Léo-Jacques Marquis, MBA Agronome, collaboration spéciale
Le dernier article du regretté Jean Garon proposait un objectif agroalimentaire « rassembleur » pour tous les Québécois. Il le formula comme suit : « C’est de nous nourrir nous-mêmes! ».
Plusieurs raisons militent en faveur de cet objectif. Il y a bien sûr, le côté économique. Il est de beaucoup préférable de produire ici plutôt que d’importer. Mais, il y a avant tout l’obligation d’offrir des aliments sains. Pour cette raison uniquement, l’atteinte de cet objectif devient une « nécessité ».
Des échantillons d’importation choisis au hasard
Il ne faut pas laisser aux règles du « Hasard », le soin de contrôler la salubrité des aliments mis en marché. C’est pourtant ce qui se fait en ce qui concerne les aliments importés. Des contrôles sont effectués sur des échantillons sélectionnés selon les règles des probabilités statistiques.
En effet, les services gouvernementaux, qui autorisent les entrées des aliments aux frontières, n’ont pas les ressources humaines nécessaires afin de s’assurer que tout ce qui arrive est à cent pourcent (100%) salubre. Les aliments importés proviennent de plusieurs pays, dont les États-Unis, le Mexique et certains pays d’Amérique du Sud. Ces pays ont bien des Lois en vertu desquelles des contrôles sont effectués.
Toutefois, je n’ai pas une grande confiance en ce qui concerne la rigueur avec laquelle elles sont appliquées dans certains pays. De plus, il y a la teneur possible de produits chimiques indésirables dans les aliments. Certains médicaments pour animaux et pesticides pour fruits et légumes utilisés dans l’un ou l’autre de ces pays ne sont pas autorisés au Canada. Ainsi, des aliments importés peuvent contenir des traces difficilement détectables de ces produits.
Devons-nous laisser aux règles des probabilités statistiques le soin de fournir aux Québécois des aliments salubres pour leur consommation? Dans ce contexte, les Gouvernements ne peuvent demeurer indifférents.
Le contrôle de qualité des produits québécois est très rigoureux
Les aliments produits ici sont suivis par des équipes d’inspection de l’Agence canadienne d’inspection des aliments et l’Agence d’inspection des aliments du Québec. Ces deux organismes sont présents continuellement aux endroits critiques tant sur les fermes que dans les usines et ateliers de transformation.
Par exemple, chaque animal élevé sur une ferme, est évalué par un de ces organismes avant et après abattage afin de s’assurer qu’il est propre à la consommation.
Cette façon de faire est très loin d’une procédure pouvant ressembler à ce qui est appliqué aux frontières.
Alors, consommons québécois!