Les éleveurs de porcs québécois doivent pour réussir se tourner vers d'autres marchés alors qu'ils sont désavantagés sur leur propre territoire.
Les tensions entre la Russie et les pays Occidentaux ont mené au boycott de plusieurs produits provenant des pays de l'Ouest. Au nombre des denrées interdites par Moscou, on retrouve le porc canadien. Représentant 9% des exportations Québécoises en 2010 et étant toujours le troisième marché en importance selon la Fédération des producteurs de porc du Québec, la Russie crée beaucoup d'inquiétudes auprès des éleveurs de porc dans la province. Comment les gouvernements Canadien et Québécois pourraient venir en aide à leurs travailleurs ? Une mesure simple serait d'interdire l'importation des produits ne rencontrant pas les mêmes normes de productions que chez nous. Selon le MAPAQ, 4028,5 tonnes métriques de viandes de porcs sont entrées chez nous dont 57,7% proviennent des États-Unis. Les Américains ont plusieurs avantages comme les coûts de chauffage, la main d'œuvre moins chère et les lois environnementales plus souples en plus des lois souples sur ce qui est permis d'administrer aux animaux. Par exemple, une fois un produit approuvé par la Food and Drug Administration, il devient en vente libre dans le pays.
Les antibiotiques sont donc plus fréquents aux États-Unis et permettent de meilleurs rendements. Les américains ont aussi le droit de se servir de plus de produits, comme le carbadox, un médicament commercialisé sous le nom de Mecadox (marque déposée par Phibro), pour enrayé la dysenterie, la diarrhée hémorragique et pour accélérer la prise de poids des porcelets. Ce médicament est illégal au Canada depuis 2004 car il est cancérigène et favorise les fausses couches pour celles qui le manipulent. Le médicament ne laisse pas de traces dans la viande s'il n'est pas utilisé 42 jours avant l'abattage. Il ne représente pas de risque pour la santé des consommateurs, mais il représente un avantage certain pour les producteurs du sud. Le pharmaceutique est une raison parmi tant d'autres pourquoi le porc Québécois est plus cher que son cousin chez l'oncle Sam, toutefois plusieurs producteurs québécois pensent que ce serait une bonne piste de commencer à exiger la réciprocité des normes des deux côtés de la frontière.