Site icon LA VIE AGRICOLE / LVATV.CA

Y-a-t-il un phénomène d’accaparement en France ?

Certains médias français ont aussi déclaré ces derniers temps lancée la course aux hectares qui gagnerait la France. L’opacité sur les transactions foncières serait à l’origine d’une logique financière implacable au profit de holdings financiers. C’est à se demander alors quel est le rôle des SAFER, ces modèles mis en place pour contrôler les transactions. L’UPA veut s’en inspirer pour implanter ici le même système sous le nom de SADAQ.

On sait que les capitaux russes s’intéressent aux vignobles, les fonds de pension belges aux cultures céréalières et les riches chinois au lait et au vin ! Le discours officiel des 26 SAFER de France craint cette concurrence: “ Il va y avoir une concurrence importante sur la production agricole.“ Et lorsque Emmanuel Hyest, président de la Fédération nationale des SAFER s’exprime sur les exploitations agricoles de firme, qui semblent être des compagnies de même nature que Pangea ou Partenaires Agricoles qui opèrent au Québec, il s’inquiète : “ C’est un modèle proche des modèles financiers de l’industrie, avec tous les risques que cela comporte.“

À bien y regarder, on se rend compte que les acquisitions de vignobles par des investisseurs chinois ont fait les manchettes des grands médias mais qu’hormis ces coups d’éclats, rien ne s’apparente en France à l’accaparement des terres comme cela se vit en Afrique ou en Amérique Latine. Ici comme ailleurs, les politiciens ont tendance parfois à faire des raccourcis qui servent bien leurs visées politiques. 

Les chinois dans le lait en France, c’est vrai !

Les investissements sont bien réels par contre par la compagnie Synutra en France dans le Finistère. C’est ce que rappelle le journal économique d’outre-mer, Les échos. Les chinois ont construit une usine de poudre de lait pour redorer son image suite à la crise du lait en chine en lien avec le produit coupé à la mélamine.  On prévoit l’acheminement en Chine de 280 millions de litres de lait par an fournis par 700 éleveurs bretons de la coopérative Sodiaal. Bilan prévu, 260 emplois. Le  représentant du syndicat français FDSEA interrogé par Transrural Initiatives est confiant :“ Nous sommes plutôt favorables au projet car c’est un investissement pour valoriser notre lait. Cela permettra d’être plus efficace face aux aléas des prix du marché“.  Situation non négligeable pour les producteurs français en 2015, l’année de l’abolition des quotas  en Europe.

Quitter la version mobile