Dans l’hebdo Le reflet du Lac, il y a quelques semaines, le conseil municipal du Canton de Potton en Estrie interpellait le gouvernement du Québec pour un problème de pollution agricole qui affecterait la rivière Missisquoi depuis déjà quelques années.
Le problème viendrait de l'épandage de déjections animales et de boues municipales sur des terres agricoles situées sur une zone inondable et en forte pente. Les élus du coin estiment que des fertilisants bien qu’autorisés par le ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, contaminent la rivière Missisquoi par un apport en phosphore.
Pousser la merde plus loin
«C'est totalement aberrant que le ministère approuve cette façon de faire. D'autant plus que le même ministère exige de réduire les concentrations de phosphore de nos deux stations d'épurations des eaux usées. On parle d'investissements de plus d'un million de dollars. Pour une petite municipalité comme la nôtre de 2000 habitants, c'est totalement déraisonnable, surtout qu'on va continuer à mettre de la merde un peu plus loin!», s'est indignée Mme Smeesters, conseillère municipale et biologiste, dans une entrevue avec Le Reflet du Lac. Elle craint à terme l’assèchement de la rivière et s’insurge contre des réponses de fonctionnaires qu’elle estime incompréhensibles.