Selon ce que nous apprend le magazine français Réussir Porc, en Belgique les partenaires de la chaîne alimentaire, de l'amont à l'aval, ont mis en place un système d'aides directes aux producteurs de porc et de lait pour les aider à passer la crise. Une particularité : Les aides iront directement et uniquement aux producteurs.
Concertation pour sauver l’élevage
Le magazine rappelle que la démarche est présentée par la Concertation belge de la chaîne alimentaire rassemblant tous les maillons, des producteurs à la distribution, comme « un fait unique en Europe ». Et que le ministre belge de l'Agriculture, Willy Borsus l'a qualifié « d'accord historique ». Cela fait suite à un accord signé fin août basé sur une aide directe versée aux producteurs de porc et de lait pour une période de six mois. On y parle de 2,7 centimes d'euros ( environ 3,80 dollars canadien ) le litre de lait, soit un montant total des aides de 46 millions d'euros ( environ 65 millions de dollars canadiens ) pour ce secteur.
Dans le secteur du porc, il est question d’une enveloppe de 30 millions d'euros ( environ 40 millions de dollars canadiens ) à distribuer à forfait par truie.
Une concertation de syndicats divergents
La Belgique montre ainsi l'exemple d'une initiative concertée pour sauver l'élevage dans un pays où les syndicats ont des visions très divergentes : « Nos organisations agricoles qui ont parfois des visions très dissemblables, montrent ainsi à leurs voisins européens que l'adage belge "L'union fait la force" est toujours d'actualité », conclut le communiqué de la Concertation rapporté par le magazine Réussir Porc.
Saputo, Agropur et Parmalat s’inspireront-ils de la Belgique ?
Si de l’autre côté de l’Atlantique on commence à penser que la Belgique peut devenir un modèle pour l'Europe, peut-on penser qu’elle en devienne un aussi pour le Québec et le Canada ? Nos sources nous disent qu’actuellement la Fédération des producteurs de lait du Québec serait en négociation avec certains transformateurs. Un tel plan match de compensations privées dans le recours à l’État est-il en train de se dessiner ici ?