Après avoir tenu un bistrot à Montréal (Le Naked Lunch) puis dirigé une entreprise spécialisée dans les repas gastronomiques en conserve, Dominic Lamontagne s’est installé avec sa famille à Sainte-Lucie-des-Laurentides. Depuis, il se consacre à la promotion de l’autonomie alimentaire et de la gastronomie responsable par le biais de son site En pleine gueule.
Il vient de produire un libre appelé “La ferme impossible“. Il y décrit que le rêve d’exploiter une petite ferme familiale avec 2 vaches pour leur lait, 200 poules pour leurs oeufs et 500 poulets pour leur chair est devenu impossible au Québec.
Il explique : “ Les lois qui régissent la production et la mise en marché des produits agricoles (plans conjoints, quotas, agences de vente…) sont autant d’entraves au démarrage d’une telle entreprise“.
Dans La ferme impossible, livre qui approfondit la conférence éponyme qu’il a prononcée aux quatre coins du Québec, Dominic Lamontagne témoigne des difficultés qu’éprouvent tous ceux et celles qui veulent pratiquer une agriculture artisanale, transformatrice et résiliente.
Reprenant à son compte les conclusions du rapport Pronovost, il dénonce avec véhémence la législation et les structures industrielles qui sont littéralement en train d’étouffer la relève agricole. Dans sa ligne de mire ? L’État québécois et le monopole syndical de l’Union des producteurs agricoles (UPA).
“Nos libertés ancestrales ont été prises à la gorge par un tandem ravageur, celui de l’État qui a renoncé à son rôle de législateur au profit d’un syndicat unique qui édicte les règles pour tous. […] Que de gros producteurs se soient approprié la quasi-exclusivité de l’approvisionnement des supermarchés, grâce à un monopole syndical, est déjà contestable. Mais que ce système soit une entrave majeure à la libre exploitation d’une fermette multifonctionnelle est carrément inacceptable. […] La rage que je ressens, chaque fois que j’évoque cette réalité, est plus vive aujourd’hui que jamais. “