Miser sur nos atouts et donner le coup d’envoi !

D’entrée de jeu en ouverture du forum sur l’avenir de l’agroalimentaire canadien 2015 ce 3 novembre  à Ottawa, David McInnes, président et directeur général de l’Institut canadien des politiques agroalimentaires a déclaré :“ Nous avons du mal à penser à long terme. On pense souvent au système alimentaire canadien par ce qui le divise : produits de base versus produits à valeur ajoutée; exportations versus aliments locaux; agriculture biologique versus OGM; multinationale versus entité canadienne; gestion de l’offre et tous les autres et ainsi de suite. Mais de nombreuses collaborations nous réunissent; par exemple, les initiatives sur la traçabilité, la durabilité et la ressource et développement. Nous pouvons en tirer des leçons.“

M. McInnes a ajouté :“ Le Canada a la chance d’avoir de l’eau, des terres, des sols riches et une bonne réputation de gouvernance. Nos pratiques en matière de salubrité alimentaire sont de renommée mondiale. Nous n’avons pas besoin d’autant de produits chimiques pour produire nos aliments. Donc la question stratégique est la suivante : misons-nous sur tous ces atouts pour soutenir la concurrence ou établissons-nous un avantage concurrentiel autour d’eux ?“

Subventions essentielles à la sécurité alimentaire

Le président directeur général de l’Institut canadien des politiques agroalimentaires rappelle que : “ Certaines subventions jouent un rôle essentiel, notamment pour le soutien à l’innovation, l’indemnisation des agriculteurs pour les incidences météorologiques et d’autres avantages. Ceci est bon pour la sécurité alimentaire.“

Il n’a pas manqué de rappeler que les plus grands concurrents dépensent chaque année des centaines de milliards de dollars et d’euros en subventions agricoles. “ Nos concurrents sont présents à l’échelle mondiale en raison en partie de leur accès à ces subventions. Ce modèle agricole continue d’exercer des pressions sur la capital naturel, la biodiversité et l’eau en dépit des efforts louables pour améliorer la production alimentaire durable, ici et à l’étranger. Cela pose un dilemme intéressant pour le Canada. Comment pouvons-nous différencier efficacement ce que nous produisons dans ces conditions ? “

Pour David McInnes : “ Le changement stratégique prend du temps et c’est maintenant le moment de donner le coup d’envoi!“ a-t-il conclu.

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