Nouveau pôle d’expertise de recherche en pommes de terre

Le nouveau pôle d’expertise de recherche en pommes de terre qui s’implantera au Lac-Saint-Jean répondra aux besoins d'innovation présents et futurs des entreprises de pommes de terre du Saguenay-Lac-Saint-Jean, du Québec et du Canada. Le Collège d’Alma et son CCTT (Centre collégial de transfert de technologie), son Centre de recherche en agriculture AGRINOVA, viennent d’annoncer la mise en œuvre du plus important projet de recherche de leur histoire. Le projet, d’une valeur de 4,8 M$ sur cinq ans permettra le « Développement de la capacité de recherche pour améliorer l’entreposage, la conservation et la qualité des inventaires de pommes de terre de table, de transformation et de semence. » Ce qui permettra donc de trouver de meilleures méthodes d’entreposage des pommes de terre afin de diminuer les pertes.

Par ce projet, et grâce à la mobilisation de partenaires privés et gouvernementaux, Agrinova répondra aux besoins de l’industrie agricole tout en renforçant sa position de leader dans ce domaine au Canada. Il mettra donc en place une nouvelle capacité d’entreposage de la pomme de terre. Il s’agit concrètement de la mise en œuvre de la construction d’une toute nouvelle plate-forme expérimentale de recherche. Ce projet comprendra donc quatre volets dont l’expérimentation de régies d’entreposage, de régies de production et de protection des champs, de traitements avant et pendant l’entreposage ainsi que l’intégration des nouvelles technologies pour améliorer les conditions d’entreposage. L’équipe de recherche sera composée de quatre chercheurs d’Agrinova, d’un enseignant-chercheur, de deux chercheurs de l’IRDA (Institut de recherche et de développement en agroenvironnement), de collaborateurs du secteur privé ainsi que de techniciens et d’étudiants collégiaux et universitaires. Grâce au financement public et privé de 1,3 M$, on construira deux entrepôts de pommes de terre pour la recherche,  soit : un entrepôt expérimental d’entreposage en vrac et en boîtes et un entrepôt expérimental  de micro-entreposage en bacs. Ces entrepôts seront construits à Sainte-Croix-de-Lotbinière à Québec, près de l’IRDA.

Ce projet est rendu possible grâce au financement de 2,3M$ du CRSNG (Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada) et de 900 000$ de la FCI (Fondation canadienne pour l’innovation). De plus, des partenaires privés  dont l’IRDA (Institut de recherche et de développement en agroenvironnement), McCain Foods Ltée, Québec Parmentier et Emballage St-Ambroise investiront 725 000$ dans le projet, dont 350 000$ en argent. Le Collège d’Alma, par son centre de recherche Agrinova, investira également 100 000$ en argent.

Le Collège d’Alma est au cœur de la plus importante région productrice de pommes de terre de semence du Québec.

Les producteurs canadiens de pomme de terre cultivent par année une superficie de 140 000 hectares, soit environ 4 millions de tonnes, pour une valeur de 1,1 G$. Lors de l’entreposage des pommes de terre de semence, il y a beaucoup de perte. Avec plus de 4,25 millions de tonnes métriques entreposées chaque année au Canada, une perte de seulement 10% peut représenter des pertes monétaires de plus de 75 M$ annuellement pour les producteurs et productrices de pommes de terre.

Selon M. Richard Wieland, directeur de la recherche – Productions végétales – Agrinova : « L’entreposage des tubercules pose un défi particulier. En effet, avant leur mise en marché les pommes de terre de semence peuvent séjourner en entrepôt de 9 à 10 mois. Pendant cette longue période de conservation, la déshydratation, les maladies ou les blessures occasionnent des pertes et réduisent la qualité des tubercules entreposés. Le Québec est reconnu pour la qualité de sa production de pommes de terre, notamment pour la production de semences au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Ce secteur agricole d’importance génère plus de 21 M$ annuellement de valeur commerciale pour la région.  Ici on retrouve trente des deux cents producteurs de pommes de terre de table, de transformation et de semence du Québec. Au Québec, 10% de la production  entreposée est perdue chaque année, une perte évaluée à 100 M$. »

Cette année, Agrinova fête ses 20 ans d’existence.  

Selon le directeur général d’Agrinova, M. Patrick Girard : «Agrinova, créé en 1996 emploie présentement vingt-cinq personnes et plusieurs professionnels de la recherche sont diplômés du 2e et du 3e cycle universitaire. Agrinova c’est une entreprise qui crée des emplois à valeur ajoutée.»

La directrice générale du Collège d’Alma, Mme Josée Ouellet, ajoute que : « Agrinova c’est aussi des opportunités de stages et d’emplois d’été pour nos élèves en Sciences ou en Gestion et technologies d’entreprises agricoles. » Le projet comprendra, en effet, des heures de collaboration autour de la ferme de formation et de recherche. Agrinova, avec plus d’une cinquantaine de projets par année, offre à la clientèle agricole et industrielle du Québec des services d’aide technique, de recherche appliquée et de diffusion des connaissances dans le domaine de l’agriculture nordique et des productions émergentes, de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables, des petits fruits, des productions animales et cultures fourragères, de la pomme de terre ainsi que des services agronomiques en milieu industriel. En tant que CCT, membre du réseau Tans-tech, Agrinova a , par le soutien technique, la recherche appliquée et la formation, la mission d’accompagner les entreprises dans leur processus d’innovation.

 

Sur la photo de gauche à droite : 

Richard Wieland (personne interviewée), Directeur de la recherche – Productions végétales, Agrinova 
Gérald Rousseau, Président, Agrinova
Patrick Girard, Directeur général, Agrinova
Josée Ouellet, Directrice générale, Collège d’Alma

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