AECG/CETA : «Mieux représenter les peuples» dit Groleau

En marge de la première journée de consultation du Sommet de l’Alimentation qui se tenait vendredi dernier à Montréal, La Vie agricole a rencontré Marcel Groleau, président de l’UPA, pour lui demander de réagir à la situation de blocage auquel semble faire face actuellement l’accord de libre-échange Canada-Europe (AECG/CETA) en raison du veto qui a été mis par la Wallonie. Il a soutenu que ce type d’accord devait avoir l’appui des peuples.

Quand nous avons demandé à Marcel Groleau s’il considère la situation vouée à l’échec, il nous a dit :  «Je ne me réjouis pas de cela, mais si on en est là c'est qu'il y a un problème de représentation des peuples» Lorsque nous lui avons demandé s’il garde des espoirs que d’autres négociations s’enclenchent, il nous dira : «Si la Wallonie ne recule pas, ça sera un échec. Je crois que les négociations sont trop avancées. Je ne pense pas que l'Europe veuille renégocier.»

En ouverture du Sommet, le conférencier invité, le chef Ricardo Larrivée a déclaré quant à lui au sujet de cet accord : «Dans les traités internationaux, les bons comme les mauvais côtés sont toujours flous, mais c'est important d'avoir un nationalisme culinaire par région. C'est bon pour l'exportation.»

La pression est maintenue sur la Wallonie

En fin de journée vendredi la ministre canadienne du Commerce international, Khrystia Freeland claquait la porte du parlement wallon et disait retourner à Ottawa s’occuper de ses trois enfants. La signature du 27 octobre en Europe avec le premier ministre Justin Trudeau semblait alors bien compromise !  «Une occasion manquée!» a déclaré Mme Freeland.

Dès samedi matin, le président du Parlement européen, Martin Schulz tweeté un message positif sur des échanges fructueux entre lui, la ministre Freeland et le premier ministre wallon, Paul Magnette : « My statement following this morning's fruitful and constructive meetings with @cafreeland and @PaulMagnette on #CETA in #EP».

Hier dimanche, Paul Magnette, le premier ministre de la Wallonie tweetait à son tour : « Dommage que les pressions de l'UE sur ceux qui bloquent la lutte contre la fraude fiscale ne soient pas aussi intenses.»

Ce lundi matin, nous apprenons que la Commission européenne veut donner du temps à la Wallonie pour retirer son veto. Toute la pression sera maintenant mise sur cette région francophone belge pour ne pas faire échouer sept ans de négociations. 

Lundi en après-midi ce 24 octobre, Donald Tusk, président du Conseil européen et Justin Trudeau, premier ministre du Canada se disent encore confiants que la signature de l’accord Canada-Europe puisse avoir lieu jeudi prochain. (Voir le dernier tweet de Donald Tusk : Together with PM @JustinTrudeau, we think Thursday's summit still possible. We encourage all parties to find a solution. There's yet time.)

 

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