Paradis veut moins de réglementation et plus d’argent pour les producteurs

Pierre Paradis était fier vendredi dernier à l’assemblée nationale de présenter juste avant le point de presse conjoint du Parti québécois, de l’UPA et de la Fédération des municipalités du Québec, un allègement de la réglementation liée aux remboursements des taxes des agriculteurs. Comme La Vie agricole l’avait déjà publié, il suffira, a précisé le ministre de l’Agriculture, d’être en zone verte et d’être identifié au MAPAQ pour être remboursé : donc plus besoin de cotiser à l’UPA !

Sur ce point, questionné en conférence de presse par La Vie agricole, il a déclaré : « Ce ‘est pas le rôle du MAPAQ de s’intéresser au membership. Il s’agit là d’un programme gouvernemental qui permettra à 2500 fermes supplémentaires d’avoir accès à ce programme».

Pierre Paradis a aussi souligné l’augmentation du budget du programme qui passera de 145, 5 millions de dollars cette année à 168 millions de dollars d’ici trois ans. « C’est beaucoup de sous pour un seul programme et au lieu de l’abolir, on l’a bonifié après deux ans de plaidoyer auprès de mes collègues. C’est plus équitable et c’est une meilleure répartition de la richesse», a prétendu le ministre.

Regrouper les petites fromageries pour leur donner du quota d’importation !

Concernant les compensations financières au Fédéral promises par le gouvernement Trudeau, le ministre Paradis dit les trouver insuffisantes : « Je ne cracherai pas sur 300 M $ mais le ministre de l’Agriculture du fédéral n’a rien dit sur le lait diafiltré, sur les futurs détenteurs de quotas d’importation, et moi on me dit que c’est une véritable machine à imprimer de l’argent. Il est clair que les gros joueurs de l’industrie font des pressions mais il faut régler le cas du lait diafiltré. Il manque encore au Fédéral, une politique globale intelligente en terme d’agriculture», de dire Pierre Paradis.

À la question de La Vie agricole sur la possibilité d’un regroupement de fromageries indépendantes pour obtenir des quotas d’importation, il a répondu : « Oui, un regroupement de fromageries pour devenir détenteurs de quotas d’importation peut être une bonne solution».

 

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