Martel choisit La Vie agricole pour ses premières confidences : Paradis, Sommet, UPA, CPTAQ, Colbex etc…tout y passe !

NDLR : Rencontré lors du dernier SIMAQ, le tout nouveau porte-parole en agriculture de la Coalition Avenir Québec a donné sa première entrevue à La Vie agricole. Nous étions ensemble quelques heures avant d’apprendre la nouvelle sur l’enquête de la Sûreté du Québec enclenchée sur le ministre de l’Agriculture du Québec Pierre Paradis, mais nous savions déjà qu’il était relevé de ses fonctions. À ce moment-là, seules les raisons médicales étaient évoquées. Donald Martel qui dit lui-même ne pas avoir la langue de bois, nous a parlé en toute franchise de Paradis, de sa vision de l’agriculture, du Sommet de l’Alimentation, de la réforme des taxes, des questionnements qui se posent sur le fonctionnement démocratique qui se pose à l’UPA,  de L’ALENA, de Trump, de Levinoff-Colbex et du projet d’abattoir coop, de la CPTAQ, de l’Union paysanne et du Conseil des entrepreneurs agricoles. Un tour d’horizon bien complet en somme comme il se doit dans une publication libre ! DÉCOUVREZ ICI LA PREMIÈRE PORTION DE CETTE ENTREVUE DONT LA SUITE SERA PUBLIÉE DANS LE NUMÉRO DE FÉVRIER.

Yannick Patelli : Que pensez-vous du retrait du ministre Paradis du gouvernement ?

Donald Martel : « En premier lieu, j’ai une pensée pour le ministre, car au-delà des options politiques de chaque personnalité, on est tous des êtres humains. Je souhaite un bon rétablissement à M.Paradis. C’est sûr que son départ crée de l’instabilité. Là, il faut voir si on est dans une situation temporaire ou plus moyen terme. Si l’absence devait se prolonger, je pense que M.Lessard est en mesure d’agir rapidement sur des dossiers pressants. (Il tient à préciser avant tout que nous sommes jeudi et qu’il a été nommé seulement le mardi précédent à peine 48 heures avant notre rencontre.)

YP : Comment voyez-vous la situation actuelle en agriculture :

DM : « Il y a un travail de recherche que je vais approfondir, mais ça n’empêche pas d’avoir quelques idées : il y a deux dossiers urgents, la fermeture des sentiers en lien avec les taxes et c’est une attitude que je comprends de la part des producteurs. M. Lessard en étant à la fois ministre des Transports et de l’Agriculture doit trouver des solutions rapidement parce que c’est tout un volet du développement touristique et rural qui est en cause. Mais il doit aussi mettre un stop à la réforme des taxes. »

YP : Mais ne doit-on pas attendre le dépôt du rapport de M. Godbout ?

DM : Le rapport est un peu demandé pour se faire dire qu’ils ont raison. J’ai été 20 ans directeur général de la MRC de Nicolet-Yamaska, je sais de quoi je parle. Ce que je déplore dans tout ça, c’est que M.Paradis s’est attaqué à un volet de la taxation municipale qui est la taxe qui concerne les agriculteurs et j’ai peur que ça déstabilise tous les modèles. Il faut que cette réforme se fasse en tenant compte des besoins des municipalités rurales, en tenant compte des producteurs agricoles.

YP : Vous voyez une réforme fiscale plus complète ?

DM : « Globale, globale. Ils disent on a un problème et on va s’attaquer au volet agricole, je pense qu’il aurait fallu prendre ça dans son ensemble.»

YP : Reconnaissez-vous qu'au regard de la valeur des terres aujourd’hui si on continue comme ça, l’État  va se retrouver face à un puits sans fond ?

DM : «Mais c’est l’argent qu’on dit mettre pour le développement de l’agriculture qui en fait va beaucoup plus pour le fonctionnement des municipalités.

YP : M. Legault a promis un fonds dédié à l’agriculture au dernier congrès de l’UPA, c’est pour aider directement l’agriculture ?

DM : «Oui parce que pour nous les agriculteurs sont des entrepreneurs. C’est important qu’ils aient plus de fonds pour développer. La relève a besoin d’un break et il faut les aider à moderniser leurs installations.»

YP : Si on revient aux taxes : comment sortir du tunnel actuel ?

DM : «C’est plus complexe que juste le milieu agricole. Je vous donne un exemple, une municipalité rurale qui a une assiette fiscale de 50 millions, 40 millions provient des terres agricoles et 10 millions du résidentiel zoné blanc. L’augmentation de la valeur des terres est toujours plus élevée, il y a de moins en moins de monde qui habite en milieu rural et paradoxalement les terres valent de plus en plus cher. On assiste à un budget municipal qui provient de plus en plus du monde agricole. C’est lui qui a cette pression-là. Moi je ne veux pas en rajouter au résidentiel, mais c’est un vrai problème. C’est difficile de faire la réforme juste en lien avec le monde agricole. Qu’est-ce qu’on fait réellement pour aider le milieu rural dans son ensemble ?»

LISEZ LA SUITE DANS LE NUMÉRO DE LA VIE AGRICOLE DE FÉVRIER ET LE 15 FÉVRIER SUR CE SITE !

 

 

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