Victoire des Céréaliers devant la Régie: pas de 50 cents !

«Le verdict est finalement rendu. La Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec a rejeté les demandes de la Fédération des Producteurs de Grains, à savoir l’approbation du Règlement modifiant le Règlement sur la transmission des renseignements des producteurs de grains du Québec et l’approbation du Règlement modifiant le Règlement sur les contributions des producteurs de grains du Québec».  C’est ainsi que communiquait hier soir Les Céréaliers du Québec sur leur site concernant le débat qui dure depuis deux ans autour de la cotisation auprès de producteurs de grains souhaitée par leur fédération officielle affiliée à l’UPA. Clément Leblanc, président du regroupement Les Céréaliers du Québec était aux anges, lorsque rejoint hier par La Vie agricole. 

Clément Leblanc, contacté sur la route de ses vacances en Pennsylvanie était ravi hier : « C’est une véritable victoire pour Les Céréaliers du Québec et pour nos membres. C’est très appréciable et ça va redonner du gaz. C’est une très bonne nouvelle», a-t-il confié à La Vie agricole. Puisqu’à l’extérieur du Québec, il n’avait pas encore pu prendre connaissance du contenu du jugement, mais une chose semble certaine, c’est la première grande victoire de son organisation devant La Régie des marchés.

Quand Jacques Cartier trouvait que l’UPA parlait des « deux côtés de la bouche»

On se souviendra qu’en décembre 2016, Jacques Cartier, président du Conseil des entrepreneurs agricoles (CEA), écrivait dans les pages de La Vie agricole une lettre d’opinion où il s’interrogeait sur la logique de l’UPA et la contradiction de demander une révision des taxes foncières agricoles pour minimiser les paiements des producteurs au même moment où la Fédération des grains du syndicat, Les Producteurs de grains du Québec, se présentait devant la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec pour faire approuver une nouvelle contribution obligatoire de 50 cents la tonne métrique aux fins du Système de renseignement et de diffusion de l’information (SRDI).

Il expliquait alors : « Avec plus de 5 millions de tonnes de produits visés cette année, les contributions totaliseraient actuellement 2,5 millions de dollars et seront en croissance avec l’augmentation de la production. Pour la majorité des fermes céréalières qui refusent de participer au SRDI, le coût additionnel serait alors de plusieurs milliers de dollars, spécialement pour certains producteurs».

Jacques Cartier critiquait alors «Le monopole (qui) manque de crédibilité lorsqu’il demande à la Régie (via les Producteurs de grains du Québec) d’autoriser une dépense additionnelle si importante pour les fermes céréalières aux fins du SRDI sans justification réelle pour des entrepreneurs agricoles qui savent planifier leur projet de culture et de vente de grains».

Il disait ne pas comprendre l’UPA qui d’un bord «critique l’attitude gouvernementale dans le dossier du remboursement des taxes foncières, mais applique sa propre politique d’imposition des plus négatives pour plus de 35 % des producteurs du Québec».

Un appel de la part des Producteurs de grains du Québec est toujours possible dans un délai de 30 jours.

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