Le Bloc Québécois exige des contingents d’importation pour les transformateurs laitiers

Le porte-parole du Bloc Québécois en matière d’agriculture, d’agroalimentaire et de la gestion de l’offre, Yves Perron, et son collègue porte-parole en matière de commerce international, le député Simon-Pierre Savard-Tremblay, exigent que le
gouvernement libéral acquiesce aux demandes des transformateurs laitiers.

En cette journée mondiale du lait, les députés tiennent d’abord à saluer tous les acteurs de l’industrie et les remercient pour la grande qualité du produit qu’ils offrent à la population. Ils mentionnent également que c’est une industrie malmenée et qu’il faut en prendre soin.
La semaine dernière, quatre associations de transformateurs laitiers canadiens ont joint leurs voix, afin de demander au gouvernement l’indemnisation promise pour compenser les pertes engendrées par les différents accords de libre-échange qui permettent une entrée massive de produits laitiers étrangers au Canada. Le secteur a besoin des compensations promises et on doit donner les contingents d’importation aux transformateurs laitiers. « Il serait aberrant que ce gouvernement commette la même erreur que pour le règlement de l'Accord économique et commercial global avec l’Europe (AECG), alors que les effets néfastes sur le secteur sont si évidents! Il est important d’allouer les contingents aux transformateurs. Ces derniers importeront des produits complémentaires et non de remplacement. Avec cette formule, tout le monde est gagnant! Il faut agir intelligemment, » soutient Yves Perron.

À terme, l’accord avec l’Europe fera en sorte que près de 17 700 tonnes de fromages européens seront mis sur les tablettes de nos épiceries, ce qui pénalise l’industrie locale et affaiblit l’offre de produits québécois. « L’octroi aux distributeurs des contingents tarifaires dans le cadre de l’AECG a nui directement à nos fromagers québécois. C’est maintenant une question de survie pour notre industrie laitière » affirme Simon-Pierre Savard-Tremblay.

L’inquiétude pour l’avenir économique de ce secteur est bien réelle. C’est bientôt 18 % du marché laitier qui sera occupé par les pays étrangers. « Nos producteurs et nos transformateurs sont inventifs et résilients, mais ils ont suffisamment donné. Et en cette journée mondiale du lait, le gouvernement doit plus que jamais s’engager à ne plus sacrifier continuellement cet important secteur de notre économie » conclut Yves Perron.

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