Nouvelle acquisition pour Sollio Agriculture:le bénéfice de sa diversification

Sébastien Léveillé, vice-président et chef de la direction de Sollio Agriculture, en entrevue ce matin avec La Vie agricole, confirmait que Sollio Agriculture, en partenariat avec cinq coopératives du réseau, a acquis le couvoir et les fermes de reproduction du Groupe Réal Côté. Il nous a présenté un horizon fructueux pour cette coopérative qui vit dans un environnement plus diversifié que d’autres comme Agropur dans le secteur laitier

Récemment un communiqué du groupe coopératif faisait état d’un récent partenariat avec cinq coopératives du réseau de la transaction qui amène le Groupe Réal Côté dans le giron de Sollio.

Le Couvoir Côté, une institution de plus de six décennies avec sa récente installation de 2018 a une capacité de 20 millions de poussins par année. Ajouté aux capacités actuelles du couvoir de Victoriaville de la coopérative, c’est environ 70 millions de poussins en termes de capacité pour Sollio ce qui fait de ce joueur coopératif un acteur majeur dans le domaine.

Sébastien Léveillé a confirmé à La Vie agricole ce matin au court d’un entretien que le volume est en croissance et que la décision de cette acquisition est venue stratégiquement.

La vitalité des régions au cœur de l’action de Sollio

Si dans le communiqué Ghislain Gervais, président du Groupe Coopératif Sollio déclarait : « C’est avec de tels projets que nous contribuons à la vitalité économique de nos régions et à la prospérité des familles agricoles», Sébastien Léveillé nous a rappelé que l’objectif est aussi de continuer  à servir les clients du couvoir acquis tout en conservant la marque et la philosophie de l’entreprise.

Selon Sébastien Léveillé il est possible de suivre les deux philosophies, coopérative et privée. « Concrètement les poussins vendus à Victoriaville le seront selon les méthodes habituelles incluant le suivi des experts-conseils sur le terrain et le versement des ristournes alors que ceux vendus par le couvoir qui appartenait à Groupe Réal Côté seront directement vendus à la ferme par le personnel de ce couvoir».

Des investissements importants engagés grâce à une base solide

Questionné sur les investissements importants engendrés par diverses acquisitions lorsque nous avons fait référence à l’achat l’an passé du Groupe F.Ménard, Sébastien Léveillé s’est dit très confiant : « Sollio a une solidité initiale et en plus on a pris beaucoup de croissance à l’extérieur du Québec où l’on réalise plus de 70 % de nos activités notamment dans la production végétale dans l’Ouest canadien. La profitabilité suit», a-t-il affirmé.

Même dans la filiale Olymel, dit-il, au-delà de certains enjeux liés aux problématiques depuis la pandémie dans le secteur HRI ( Hôtellerie-Restauration-Institution), cela va bien.

Si des ambitions aux États-Unis peuvent survenir dans deux ou trois ans, Sollio vise pour le moment à occuper le marché canadien dans un premier temps «où il y a un potentiel de croissance énorme», précise M. Léveillé.

Il nous souligne, pour rappeler la santé du groupe,  qu’il suffit de regarder BMR pour lequel la pandémie a été bénéfique avec la place que prend la rénovation depuis quelques mois.

Des différences avec le secteur coopératif laitier

Questionné sur les dangers des acquisitions au regard de ce que vit Agropur ces temps-ci, il nous a répondu :«On n’est pas dans la même situation, on n’est pas dans la même industrie. On a plus de diversification et ça va bien».

«L’industrie laitière n’est pas une industrie facile. Avec la gestion de l’offre, quand la demande intérieure souffre, les transformateurs ont plus de misère», nous dira-t-il sans vouloir s’étendre plus sur la situation d’un autre fleuron québécois qu’est Agropur.

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