Sur le livre de Louis Robert : «Je ne peux pas commenter les 30 années passées, mais on s’en va à la bonne place», dit André Lamontagne.

La Vie agricole, seul média à assister à la période de questions de la conférence donnée ce midi par le ministre de l’Agriculture du Québec, André Lamontagne au CORIM (Conseil des relations internationales de Montréal) a pu librement s’entretenir avec le ministre de l’Agriculture du Québec après la discussion menée par le professeur de l’Université de Dalhousie, Sylvain Charlebois. Le ministre n’est en rien gêné par la sortie du livre de Louis Robert.

Nous lui avons demandé au cours de la période de questions comment il réagit au livre de Louis Robert qui remet en cause un manque d’éthique au MAPAQ : « Plusieurs enjeux décrits par Louis Robert sont au centre des actions que l’on mène actuellement au MAPAQ et vous êtes bien placé pour le savoir, Yannick. Je ne peux pas commenter les 30 années passées, mais on s’en va à la bonne place», a dit le ministre Lamontagne. Il l’assure, la dernière sortie du livre de Louis Robert n’a pas changé la dynamique du MAPAQ qui est déjà dans la voie de la mise en place de politiques en lien avec le développement durable.

Nous avons demandé au cours de cet échange au ministre Lamontagne comment il peut, face aux politiques de protection de l’environnement, garantir la rentabilité aux producteurs Québécois qui sont en compétition avec des produits venus d’ailleurs dont les normes environnementales sont moins sévères. Pour le ministre : « Que l’on soit grand, petit ou moyen, on doit viser la différenciation».

Il reconnait que les produits génériques répondent à la majorité des consommateurs, mais rappelle que «le storytelling» est important pour créer la fidélité avec le consommateur.

Ne pas oublier que 50% de nos productions vont à l’extérieur

Avant cette période de questions, le ministre a eu un échange dans le cadre des conversations du CORIM avec le professeur Sylvain Charlebois de l’Université de Dalhousie. Au cours de cet entretien, le ministre a rappelé l’importance de se soucier de l’empreinte environnementale dans le cadre des productions agricoles, des impacts sociétaux, mais aussi de la rentabilité et de la prospérité des entreprises.

Le ministre Lamontagne estime que le Québec applique déjà un très haut standard en termes de protection de l’environnement, mais que son projet déposé à l’automne dernier amène des sommes considérables pour accompagner les producteurs dans le domaine de la recherche : « On vient de positionner la barre assez haut par rapport à nos pairs», dit-il.

Le ministre se félicite que la pandémie ait créé une onde de choc de sensibilité des consommateurs plus intéressés par la provenance des produits et une écoute augmentée du Premier ministre, mais il rappelle que 50 % de ce qu’on produit va à l’extérieur. « Autonomie ne veut pas dire autarcie», dit le ministre Lamontagne.

Le numérique nécessaire pour rester dans la parade !

Questionné par Sylvain Charlebois sur le virage numérique, le ministre Lamontagne affirme : « La question du numérique aujourd’hui ce n’est pas une question seulement d’avantage compétitif, mais une question de rester dans la parade.  D’ailleurs d’ici octobre 2022 ce sera une réalité. Toutes nos fermes vont avoir accès à internet.»

Ne pas cultiver les tensions dans la chaine alimentaire

Questionné sur les conflits sous-jacents entre producteurs, transformateurs et distributeurs, le ministre Lamontagne précise : « Il faut que le lien de confiance entre ceux qui produisent et ceux qui consomment soit fort et personne n’a intérêt à cultiver des tensions».

 

1 Commentaire

  1. Bonjour. Les municipalités ont-elles un rôle à jouer pour supporter la reprise du contrôle en question? Et les citoyens?

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