Une convention dans le porc pour sauver qui et quels abattoirs ouvriront leurs livres?

La crise dans le porc fait jaser sur les réseaux sociaux et dans les médias. Sur la page Facebook ‘’Porcelets en surplus Québec’’ plusieurs internautes ne digèrent pas la situation dans la crise du porc.  Les propos sont assez directs et démontrent l’incompréhension de plusieurs, suite aux annonces liées à la nouvelle convention du porc qui sera présentée sous peu à la Régie des marchés agricoles. Mais pour le moment personne ne sait vraiment quels sont les abattoirs qui accepteront d’ouvrir leurs livres comptables!

 

«Je vais recommencer à aimer l’agriculture et faire des profits»- Guillaume Gagné, producteur

Guillaume Gagné de la Ferme Gagné écrit : « En 1998 on est devenus esclaves de 600 truies. Avant ça mon père avait 75 truies avec l’engraissement. Ils lui ont fait croire qu’il était hors standard et de se conformer au gros modèle. Aujourd’hui je retourne 50 ans en arrière, 100 truies avec l’engraissement à l’extérieur aux fruits et légumes. Je vais recommencer à aimer l’agriculture et faire des profits. Dans le fond je me rends compte que nous sommes devenus des disciples du Gourou Olymel : pieds et mains, portefeuille, santé, temps en famille, liés pis ben liés (…). Regardez à quel niveau nous sommes rendus dans l’industrie porcine. (…) mais y’a encore des cadres qui gagnent 200 000$ et plus chez Olymel et les consommateurs paient un prix de fou !!!»

Une internaute, Jacqueline Plante, lui répond : « Oui, encore de l’hypocrisie. Où sont les gens de l’UPA? Ce charmant service de supposés professionnels à qui vous les producteurs êtes dans l’obligation de payer une substantielle cotisation.»

 

«Pauvres politiciens, vous voyez pas trop loin»- Daniel Roy, producteur

Un autre producteur, de Saint-Georges, Daniel Roy n’est quant à lui pas tendre avec le gouvernement : «Hahaha pauvres politiciens! Vous voyez pas trop loin en avant? Me semble qu’avant d’investir 150 millions ( de l’argent du peuple) j’aurais pris quelques précautions (…) Mais c’est pas grave, en autant que vos ti z’amis et sûrement vous-mêmes ont pu en profiter !!»

«La nouvelle entente de mise en marché c’est pour sauver Sollio»- Daniel Vachon

Dans La Presse aussi les producteurs s’offusquent de la situation. Daniel Vachon, producteur de porcs déclare à la journaliste Daphné Cameron :« Avec le rabais de 40 $, on a sauvé Olymel et là, elle nous ferme l’abattoir de même dans la face (…) On est à quatre pattes devant Olymel. La nouvelle entente de mise en marché, c’est pour sauver Sollio. »

Quels sont les abattoirs qui vont ouvrir leurs livres ?

La journaliste écrit alors : «Les abattoirs vont payer 4,5 % de moins que le prix du marché la première année, soit un rabais estimé de 12,50 $ par tête. En contrepartie, les éleveurs de porcs obtiennent un partage des profits éventuels réalisés par les transformateurs si l’industrie se redresse.»

Une grande question demeure dans le début d’explication qui a été amené publiquement la semaine passée, comment seront gérées les aides publiques, l’ASRA et à quel moment les producteurs indépendants peuvent-ils espérer un retour sur les profits des abattoirs d’autant que selon nos sources certains abattoirs ne sont pas disposés à ouvrir leurs libres comptables?

 

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