Avons-nous suffisamment de marchés publics?

La période estivale s’amorce et nos habitudes alimentaires d’achat changent souvent durant cette période. Il fait beau et plus chaud, alors pourquoi ne pas partir explorer de nouveaux endroits qui vous font découvrir de nouveaux produits?? Vagabonder au-delà des supermarchés traditionnels demeure un plaisir qui nous permet de découvrir et déguster toutes sortes de nouvelles saveurs. Les kiosques des producteurs et les champs d’autocueillettes constituent de bons choix. Bien sûr, les marchés publics ont souvent la côte auprès des aventuriers alimentaires qui veulent goûter quelque chose de différent.

Il reste étonnant de voir à quel point les marchés publics gagnent en popularité et deviennent plus ou moins nombreux selon les régions à travers le pays. Pendant que la région de l’Atlantique compte le plus de marchés publics par rapport à son nombre d’habitants, l’Ontario arrive bonne dernière avec un marché public pour 89?000 habitants.

Estimations du nombre d’habitants par marché public, selon les provinces :

  1. Île-du-Prince-Édouard : 1 pour 16?800 habitants.
  2. Nouveau-Brunswick : 1 pour 20?900 habitants.
  3. Nouvelle-Écosse : 1 pour 25?200 habitants.
  4. Alberta : 1 pour 32?250 habitants.
  5. Manitoba : 1 pour 36?800 habitants.
  6. Colombie-Britannique : 1 pour 39?600 habitants
  7. Québec : 1 pour 51?700 habitants
  8. Saskatchewan : 1 pour 54?000 habitants
  9. Terre-Neuve-et-Labrador : 1 pour 57?700 habitants
  10. Ontario : 1 pour 89?000 habitants.

Ces chiffres mettent en évidence des disparités importantes dans l’accès aux marchés publics à travers le pays, soulignant la diversité des habitudes alimentaires d’achat et des occasions de découverte gastronomique dans chaque province. Ces estimations du nombre d’habitants par marché public dans les différentes provinces offrent un aperçu pertinent de la relation entre la population et l’accès à ces lieux de découverte culinaire.

Il est remarquable de constater que les provinces de l’Île-du-Prince-Édouard, du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse, dans la région de l’atlantique, ont une concentration relativement élevée de marchés publics par habitant, ce qui peut refléter un intérêt prononcé pour les produits locaux et les expériences alimentaires uniques dans ces régions. En Atlantique, les marchés sont sans artifice où l’on retrouve que de simples étals des producteurs, fermiers ou revendeurs. C’est la simplicité à l’état pur et les prix ont à peine changé depuis deux ou trois ans. Pour les chasseurs d’aubaines avec l’inflation alimentaire ces jours-ci, les marchés publics deviennent des refuges intéressants.

En revanche, des provinces plus vastes comme l’Ontario présentent une répartition moins dense de marchés publics par rapport à leur population, ce qui pourrait être attribuable à la densité urbaine et à d’autres facteurs géographiques. Mais l’approche diffère aussi.

En Ontario, le concept des marchés publics n’est pas comme en Atlantique. On y perçoit souvent une visite au marché public comme étant une expérience dispendieuse et quasi élitiste. Le marché public de St-Jacobs, le plus gros marché public au Canada, situé au beau milieu d’une communauté maronite à 90 minutes de Toronto, se retrouve entouré de cinq hôtels qui permettent aux citadins de passer deux jours dans la région pour visiter le marché public. À 200 ou 300 dollars la nuit, la facture du panier d’épicerie vient de gonfler considérablement. Le marché St-Lawrence à Toronto est probablement le plus populaire dans la Ville reine. Mais ce marché ressemble à un musée et s’avère souvent peu abordable pour plusieurs consommateurs. Dans plusieurs villes ontariennes, les marchés ont cette réputation de non-abordabilité des produits.

Au Québec, avec un marché public pour presque 52?000 habitants, c’est probablement le rapport optimal pour la belle province. La grande majorité des marchés publics québécois concilie avec brio la volonté de se gâter et l’abordabilité. Il reste tout de même surprenant, surtout en fin de journée lorsque les marchands veulent écouler leur surplus, de voir les prix s’ajuster en conséquence. C’est la finesse sans tomber dans l’extravagance. Les marchés les plus connus sont vraisemblablement le marché Jean-Talon et le marché Atwater, à Montréal. Mais en région, il y en a d’autres qui offrent aussi une variété de produits assez impressionnante dans un environnement champêtre sans aller dans l’hypertrophie, notamment le Marché des jardiniers à La Prairie, le Marché de Drummondville, de Saint-Hyacinthe, de Godefroy, de Saint-Eustache, de Limoilou, de Val-David, d’Aylmer et le grand marché de Québec. Même de petites villes, comme Farnham dans les Cantons de l’Est, offrent à leurs citoyens une expérience attrayante.

Épargner lors de vos achats ne veut pas simplement dire de vous limiter aux grandes surfaces. Vous pourriez rester surpris de ce que ces marchés peuvent offrir.

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