Sur le zonage agricole le ministre Lamontagne questionné par La Vie agricole

(LVA) Au regard de l’actualité très active sur le zonage agricole, La Vie agricole a envoyé une série de questions au ministre de l’Agriculture du Québec, André Lamontagne. Les voici «sous forme de déclaration écrite du cabinet». 

«La protection de nos terres agricoles est très importante. Il faut à la fois protéger la capacité nourricière des terres, mais aussi s’assurer que des producteurs et des productrices, aux quatre coins du Québec, cultive ces terres qui nous nourrissent. À terme, on souhaite s’assurer de pouvoir continuer à nourrir notre monde, d’offrir aux générations futures le meilleur environnement pour pratiquer l’agriculture et de contribuer au développement de nos collectivités», a écrit le cabinet du ministre Lamontagne comme prémisse aux questions que voici.

La Vie agricole : Alors que vous êtes en plein consultation sur le zonage agricole, quelle est votre lecture de l’achat par le chef du Parti Québécois, de terres agricoles dans le Témiscamingue?

À cette question voici ce que répond le cabinet: «Les questions soulevées par le cas mentionné rappellent, encore une fois, toute l’importance de notre démarche de consultation pour établir des cadres et des mécanismes qui permettront de s’assurer que notre garde-manger soit utilisé à des fins agricoles et exploité par des entreprises agricoles. Nous consacrons d’ailleurs un fascicule entier sur l’enjeu de la priorité des terres.»

La Vie agricole : Plusieurs craignent que le développement de la filière batterie gruge des terres agricoles. Est-ce que votre volonté M. Le ministre Lamontagne de protéger les terres agricoles est aussi dans la loupe du ministre de l’économie, Pierre Fitzgibonn ?

À cette question voici ce que répond le cabinet: «Il y aura toujours des conflits d’usage. La démarche de consultation que j’ai lancée va permettre de mobiliser toutes les bonnes idées, toute l’intelligence collective, pour identifier des moyens de favoriser la coexistence des usages. C’est un travail de réflexion important qui mobiliser tous les acteurs du milieu et de la société. On a mis en place un comité interministériel et un comité scientifique qui nous accompagne à chaque étape. »?

La Vie agricole : Suite à l’achat des terres de la société en commandite Rabaska à l’est de Lévis par le gouvernement, M. Le ministre pouvez-vous confirmer que celles en production agricole seront préservées intégralement ?

À cette question voici ce que répond le cabinet: «Il s’agit d’un dossier très complexe et qui implique plusieurs acteurs. Le gouvernement mène actuellement des discussions avec l’ensemble des partenaires de la région pour dénouer le dossier.»

La Vie agricole : L’UPA de Chaudière-Appalaches s’est offusquée de ne pas avoir été mise au courant de la démarche de votre gouvernement. La Terre de chez nous rappelle cette semaine que vous auriez dit cet été « ne rien pouvoir faire parce que votre gouvernement n’est pas propriétaire». Aujourd’hui qu’il l’est, quel est le message que vous pouvez envoyer aux producteurs pour les rassurer ?

À cette question le cabinet de M. Lamontagne nous réfère à la même réponse qu’à la question précédente.

La  Vie agricole : Dans le secteur de Ste-Elizabeth de Warwick, des groupes de citoyens s’opposent à l’implantation d’éoliennes sur les terres agricoles, en Montérégie c’est l’implantation de la nouvelle usine de batteries qui inquiète : Est-ce que le virage au tout électrique risque de se faire au détriment des terres agricoles et donc de notre souveraineté alimentaire ?

À cette question voici ce que répond le cabinet: « Les préoccupations exprimées sur le terrain sont entendues. D’ici 2027, le Québec aura besoin de produire plus d’énergie pour conduire sa transition énergétique.   Identifier des moyens pour faire coexister tous les besoins sur le territoire est un défi important et on doit travailler ensemble, à tous les niveaux, pour faire atterrir les projets les mieux plus adaptés pour répondre aux besoins de nos communautés. Ajoutons que les projets se font toujours en collaboration avec les communautés. Les entreprises doivent se lier à une MRC ou une communauté autochtone pour déposer un projet.»

La Vie agricole  :Alors que le zonage agricole et sa protection sont votre mantra, les actualités laissent présager que le gouvernement lui-même s’accapare des terres : l’économie autre qu’agricole a-t-elle un passe-droit que n’a pas le monde agricole ?

À cette question voici ce que répond le cabinet: «La démarche de consultation qui a été lancée en juin démontre toute l’importance que le gouvernement du Québec accorde au secteur agricole. À terme, on souhaite s’assurer de pouvoir continuer à nourrir notre monde, d’offrir aux générations futures le meilleur environnement pour pratiquer l’agriculture et de contribuer au développement de nos collectivités

 

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