La crise porcine à peine évoquée et le ministre coupé en plein discours

D’emblée le ministre de l’Agriculture, André Lamontagne, fatigué ou soucieux, a reconnu, dès le début de son discours au 99e congrès de l’UPA, l’année difficile vécue par les producteurs du Québec. Il a ensuite fait le bilan des divers programmes de soutien que son gouvernement a mis au service des agriculteurs cette année et évoqué rapidement la crise porcine.

Le ministre n’a pas hésité à parler de la crise porcine contrairement aux autres intervenants, mais pour en dire peu de choses sinon qu’un mandat indépendant a été donné pour établir les perspectives d’avenir. Les résultats de celui-ci viendront au cours de l’hiver.

Il s’est félicité de pouvoir annoncer que la même somme d’argent au MAPAQ sera maintenant disponible à travers 26 programmes au lieu de 42.

André Lamontagne a bien sûr rappelé que l’autonomie alimentaire sera toujours au cœur de son engagement politique et s’est félicité que la production en serre de fruits et légumes soit en croissance avec 37 000 tonnes supplémentaires qui s’ajoutent à une production déjà existante de 42 000 tonnes. C’est presque le double, a-t-il souligné.

Le discours du ministre coupé par le président de L’UPA

Le ministre a ensuite fait part de son inquiétude du vieillissement des chefs d’entreprises du monde agricole et du besoin de travailler à la relève. Il sera ensuite coupé par le président de l’UPA, Martin Caron, qui trouve son discours trop long pour le temps qu’il souhaite allouer aux questions.

On sent alors un quiproquo, le ministre justifiant son temps de parole qu’il a fourni à l’organisation avant de venir!

Un léger camouflet qui a semblé surprendre le ministre, mais qui dira, bon joueur, au président de l’UPA après la période de questions: « Je ne t’ai pas trouvé cool, mais l’engagement est avec eux».

Le ministre a gardé son snag-froid tout du long. La salle finira par lui faire une ovation.

 

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