L’accaparement des terres: un problème de producteurs entre producteurs! Et hop, L’UPA, dans les cordes!

Lorsque le ministre de l’Agriculture du Québec, André Lamontagne disait au dernier congrès de l’UPA à l’assemblée présente : « Je ne suis pas une boîte miracle et parfois c’est compliqué, car c’est aussi vous qui achetez les terres», il savait de quoi il parlait. Le 3e fascicule sur la propriété des terres dans le cadre de la consultation sur le zonage agricole est sorti et il est évident que la problématique est interne à l’écosystème des producteurs agricoles au Québec. Par ce nouveau rapport du MAPAQ, le ministre Lamontagne vient de renvoyer clairement L’UPA dans les cordes.

Au Québec 83 % des terres agricoles sont propriétés de producteurs agricoles!

Le rapport émis par le MAPAQ rappelle certes qu’au Québec, «La valeur moyenne des terres agricoles a triplé depuis 2010. Ce sont dans les régions des Laurentides, de Lanaudière et de la Montérégie que les terres se négocient aux prix les plus élevés, autant pour l’ensemble des terres agricoles que pour les terres en culture» mais le rapport souligne aussi qu’au Québec, «La proportion de terres possédées par des exploitations agricoles y est plus élevée que dans d’autres provinces canadiennes».

Et tout est dit surtout lorsqu’on apprend qu’au Québec 83 % des terres sont possédées par des producteurs agricoles, et que c’est dans notre province que la proportion est la plus importante au Canada, selon les données de Statistique Canada.

Lorsqu’on lit ça, on finit par avoir du mal à comprendre les inquiétudes de l’UPA sur l’accaparement des terres puisque ce sont leurs propres membres qui s’accaparent entre eux!

Peu de propriétaires hors Québec détiennent des terres agricoles ici!

Pour l’ensemble du pays en 2021, 64 % des superficies agricoles canadiennes étaient possédées par leur exploitant et 36 % étaient louées. À titre d’exemple dans les Maritimes aussi les terres sont possédées par ceux qui les exploitent dans 82 % des cas. En Ontario, 72 % des terres sont possédées par leurs exploitants alors que cette proportion est de 62 % dans les Prairies. La Colombie-Britannique arrive dernière avec 55 % de terres possédées par des exploitants agricoles.

Par ailleurs l’importance des non-producteurs dans la propriété des terres diminue de façon notable nous explique le rapport du MAPAQ et les superficies enregistrées au MAPAQ et détenues par un propriétaire dont l’adresse est hors du Québec totalisent seulement 4971 hectares sur les 3,1 Mha analysés par le MAPAQ.

On dirait que finalement lorsque L’UPA s’insurge de l’achat par des étrangers, ça ressemble à de beaux coups d’épées dans l’eau. Le discours devra s’ajuster pour convaincre la population de suivre cette croyance que le syndicat essaye d’inculquer au monde médiatique et aux Québécois depuis des années.

 

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