L’extreme droite à la manœuvre en agriculture

L’extrême droite est très active sur le terrain de la ruralité en France et partout en Europe dans l’espoir d’attiser les mécontentements d’ici les élections européennes en juin prochain.

Les Pays-Bas, longtemps considérés comme l’un des pays les plus socialement libéraux d’Europe, se sont réveillés avec un paysage politique radicalement différent l’automne dernier alors qu’un parti d’extrême droite a balayé les élections nationales. Le bal de l’extrême-droite ne faisait que commencer. En Allemagne l’AFD tente de convaincre pour gagner les élections fédérales de 2025. En France, Marine Le Pen et surtout son jeune acolyte de parti Jordan Bardella, président du Rassemblement national ( ex Front National) sont parmi les politiciens en vogue en terme de popularité.

Exception «agriculturelle»

Jordan Bardella réclame une « exception agriculturelle »  sur le modèle de l’exception culturelle. L’idée : exclure le secteur agricole des accords de libre-échange signés par l’UE ce qui semble satisfaire notamment les viticulteurs présents dans ses meetings.« À chaque fois qu’on s’ouvre, c’est systématiquement à notre désavantage », dit Jordan Bardella en parlant des traités internationaux de libre-échange.

Il dit entendre la colère des agriculteurs et schématise la situation en expliquant « Plus d’Europe, c’est moins de nation».

Dans les revendications actuelles en France pour le monde agricole, le principal syndicat (FNSEA/ équivalent de l’UPA) est en soutien des manifestations même si le Rassemblement national a pris ses distances avec ce syndicat ces derniers temps.

Et du côté de la Coordination rurale, un autre syndicat agricole français il est dit à Médiapart par Amélie Rebière, vice-présidente de la Coordination rurale, en parlant de Bardella : « On sait qu’il est en campagne, mais le discours qu’il nous tient est en accord avec ce qu’on défend ».

Pour le député du Rassemblement national de l’Aude, c’est encore plus clair : «Ça va péter, il va y avoir la révolution», dit-il.

Des Pays-Bas à l’Allemagne en passant par l’Espagne et la France, les formations d’extrême droite espèrent tirer profit du malaise des agriculteurs à l’approche des élections européennes. Les prochains mois seront cruciaux pour le décideurs politiques.

 

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