Naissance de «Blé Boulanger du Québec» pour promouvoir le blé panifiable au Québec

Le 19 mars 2024 au matin, lors d’une réunion qui s’est tenue au-dessus de la boulangerie Au Palet d’Or à Québec a été créé un groupe portant depuis quelques jours le nom de Blé Boulanger du Québec (BBQ), sur une initiative de menée par les Céréaliers du Québec et l’Institut Jean-Garon, en collaboration avec Rudy Laixhay. Suite à cette première rencontre, l’Institut Jean-Garon, fort de sa neutralité a été désigné comme le pilote du mouvement.

Étaient présents lors des discussions : Rudy Laixhay, directeur du Moulin de Charlevoix, Simon Bégin, porte-parole de L’Institut Jean-Garon et Michel Saint-Pierre, coprésident de l’Institut Jean-Garon, Marc Dion, ancien sous-ministre au MAPAQ, Patrick Mundler, professeur et chercheur à l’université Laval, Marie-Ève Proulx, ancienne ministre des régions, Gabrielle Bastien, de Regéneration Canada (via team) et un représentant des Céréaliers du Québec ainsi que des boulangers, dont Jean-Christophe Lamontagne de « À chacun son pain». Cette rencontre de consultation a débouché sur une première action portée par Les Céréaliers du Québec et l’Institut Jean-Garon.

L’objectif de «Boulanger Blé Québec» est de développer une vision réaliste du développement du blé panifiable au Québec

La production de blé est en panne au Québec et tous ont été en accord sur le besoin de créer ce  regroupement pour y remédier.

Le projet est de garantir une production du blé au Québec répondant aux attentes quantitatives et qualitatives des utilisateurs intéressés.

La production du blé au Québec a déjà été une culture principale délaissée aujourd’hui au profit du maïs et du soya. Si l’un des défis selon les attentes des Céréaliers du Québec consiste à obtenir du blé qualité et des revenus à l’hectare conséquents, Patrick Mundler a spécifié l’importance que le défi soit aussi sociologique afin que la volonté vienne des producteurs eux-mêmes. Il a suggéré à ce titre que des conditions d’écoconditionnalité soient mises de l’avant.

Simon Bégin a questionné le réel intérêt du gouvernement à prendre en considération l’enjeu de la souveraineté alimentaire, ce à quoi Michel Saint-Pierre et Marc Dion ont pu témoigner de par leurs expériences gouvernementales de la bonne voie prises actuellement par Les Céréaliers du Québec et les ambitions de ce nouveau groupe.

«Il faut inventer cette chaîne et travailler collectivement et non pas en silo», a précisé l’ancienne ministre Marie-Ève Proulx.

Jean-Christophe Lamontagne, Boulanger pour ‘’À chacun son pain’’ a fait part de son inquiétude et de l’urgence d’agir : « Ça va arriver dans 5 ou 7 ans, mais un accident climatique va faire en sorte qu’on va manquer de blé un jour ».

Comme chacun sait que le défi face à l’eau sera sûrement ce qui fera basculer sociologiquement l’intérêt pour le blé, il ne reste pas tant d’années pour sensibiliser les gouvernements et la société.

Michel Saint-Pierre a rappelé en conclusion qu’au-delà des défis qui sont réels, qu’il faut avoir une vision positive rappelant que le secteur des fromages a su créer un monde tout à fait nouveau et rapide entre 1980 et aujourd’hui.

L’Institut Jean-Garon a été mandaté par les personnes rassemblées pour mettre en place un nouveau groupe représentant toute la chaine pour une valorisation du blé panifiable.

 

 

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