L’Assemblée nationale rend hommage à Jean Garon

Le 5 juin dernier, l’Assemblée nationale a rendu hommage à Jean Garon. Un géant de la politique, une inspiration pour les ministres qui lui ont succédé et un modèle pour tous ceux et celles qui veulent s’engager envers une cause, les qualificatifs n’ont pas manqué lors d’un touchant hommage rendu à Jean Garon par l’Assemblée nationale, le 5 juin dernier.

Déposée par le député de Matane-Matapédia, M. Pascal Bérubé, une motion visant à souligner le dixième anniversaire du décès de M. Garon qui a demandé qu’un lieu de mémoire significatif soit nommé en son honneur, a fait l’unanimité des parlementaires.

Dans ses remarques, M. Bérubé a parlé de la « légende de Jean Garon » tellement il a marqué le monde agricole. Il rappelé les grands pans de son immense héritage, à commencer bien sûr par la Loi de protection du territoire et des activités agricoles, mais aussi le lancement des États généraux de l’éducation, « la première grande réflexion sur l’éducation depuis le Rapport Parent » et son rôle comme premier maire de la ville de Lévis regroupée.  M. Bérubé a également souligné son profond engagement envers la souveraineté du Québec, pour laquelle il a milité toute sa vie.

Pour sa part, M. André Lamontagne, actuel ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, a rappelé la méthode de travail de Jean Garon qui l’inspire encore, soit d’être sur le terrain le plus souvent possible, au contact direct avec les agriculteurs et avec les pêcheurs afin de ne pas dépendre uniquement des fonctionnaires et de l’UPA.  Au-delà des grandes réalisations de M. Garon comme la protection du territoire agricole et la modernisation des pêches, M. Lamontagne a souligné un aspect moins connu de son leg, soit d’avoir redonné aux agriculteurs et aux pêcheurs la fierté de leur profession.

Présents lors de l’adoption de la motion, les membres de la famille de M. Garon, son épouse, Mme Judith Shlimgen, sa fille Julie, son petit-fils Paul et son frère Emmanuel, ont été chaudement applaudis.  Emmanuel Garon, tout en remerciant les parlementaires, a dit souhaiter qu’enfin, dix ans après le décès de son frère Jean, l’adoption de cette motion unanime de l’Assemblée nationale mène à des gestes concrets de reconnaissance à son endroit, tant par la ville de Lévis qu’au niveau national.

 

Texte de la motion votée à l’unanimité

«Que l’Assemblée nationale souligne le dixième anniversaire du décès de Monsieur Jean Garon, survenu le 1er juillet 2014;

Qu’elle reconnaisse la contribution exceptionnelle de Jean Garon à la société québécoise en tant que député de Lévis de 1976 à 1998, ministre déterminant de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation de 1976 à 1985, ministre de l’Éducation de 1994 à 1996 et maire de la ville de Lévis de 1998 à 2005 ;

Qu’elle souligne notamment que Jean Garon a été le père de la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles et qu’il a été l’initiateur des États généraux de l’Éducation ;

Que l’Assemblée nationale demande qu’en cette année qui marque le dixième anniversaire de son décès, un geste de commémoration significatif soit considéré en donnant son nom à un lieu public ou une infrastructure liée à son vaste héritage;» 

 

 

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