OPINION: Un collectif contre les décisions de la CAQ à Lévis et Beaumont

Le Collectif sauvetage du patrimoine agricole à Lévis et Beaumont dénonce le choix malvenu et arbitraire du gouvernement Legault de se soustraire au verdict attendu de la CPTAQ concernant une demande d’inclusion au territoire agricole des 272 hectares de terres du défunt projet Rabaska .

« Le gouvernement de la CAQ s’inscrit désormais comme étant le premier de l’histoire à écarter par décret la Commission de protection du territoire  agricole du Québec (CPTAQ) d’une demande visant à accroître la superficie de la zone verte québécoise » , constate Françoise Legault, agricultrice et porte-parole du Collectif sauvetage.

Le Gouvernement du Québec a encore une fois décidé d’y aller avec la massue. La CPTAQ devait incessament rendre une décision au dossier Rabaska concernant une demande de ré-inclusion des 272 hectares de terres du défunt projet de terminal méthanier à la zone agricole de Lévis présentée par le Groupe d’initiatives et de recherches appliquées au milieu (GIRAM). Le gouvernement ne tente-t-il pas de museler et contrecarrer la Commission de protection du territoire agricole dans le dossier Rabaska ?

Dans un premier décret en 2007, le gouvernement avait utilisé la même tactique pour soutirer des mains de la CPTAQ une affaire qui tournait mal pour lui: l’ orientation préliminaire de la Commission lui était défavorable. La CPTAQ recommandait la conservation de ce territoire dans la zone agricole ainsi que le rejet du projet de terminal méthanier Rabaska. La CPTAQ maintiendra ce rejet dans son avis final livré au gouvernement conformément à la Loi . (1)

« Le gouvernement doit s’expliquer rapidement et sans détour. Qu’y a t-il de changé ici dans le dossier d’acquisition des terres de Rabaska par Québec pour justifier l’adoption de ce décret ministériel obscurantiste, venant tasser in-extrémis la CPTAQ d’un dossier d’une valeur inestimable pour l’avenir du territoire agricole à Lévis ? »  questionne Françoise Legault  

Des assertions du communiqué de Québec sont nébuleuses et demandent éclaircissement, comme  “…suivant l’évolution des discussions entre la Société Rabaska et le gouvernement , ce dernier demandera l’avis de la CPTAQ avant de rendre sa décision, conformément à la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles.”    (2)

« On demande au gouvernement de la CAQ d’être honnête envers la population et  lui dire s’il entend rendre sa décision chez nous comme il l’a fait lors du décret Google à Beauharnois. En autorisant le projet de Google, il avait affiché un mépris total de l’avis final donné par la CPTAQ conformément à la Loi, à l’effet que cette demande d’exclusion doit faire l’objet d’un refus  ?» (3)       ajoute  Françoise Legault

UN ACTIF POUR L’AGRICULTURE, L’ENVIRONNEMENT ET LES GENS

Les terrains de Rabaska comptent sur un capital agricole de plus de 100 hectares de terres cultivables, ainsi que 50 hectares d’érablières présentant un bon potentiel acéricole. On y retrouve aussi de nombreux et vastes milieux naturels, dont plus de 600 000 m2 de milieux humides. C’est ce que nous voulons  protéger de façon durable à Lévis par l’établissement d’une Fiducie Agriculture-Nature.

« On peut faire le pari que les gens de Lévis seront heureux de pouvoir continuer de se ressourcer en nature, au contact d’une agriculture de proximité diversifiée. Ils voudront faire le choix d’une ceinture verte nourricière, gage de santé collective, et non d’une ceinture de béton qui les étouffera »  termine Françoise Legault, agricultrice et porte-parole du Collectif sauvetage du patrimoine agricole à Lévis et Beaumont.


« Actuellement, l’homme me?ne une guerre contre la nature. S’il gagne, il est perdu.
»         Hubert Reeves

 

Source: Collectif sauvetage du patrimoine agricole à Lévis et Beaumont

Françoise Legault, agricultrice et porte-parole    (418) 569-1006

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