Le ralentissement de la croissance démographique freinera la croissance économique

Selon les économistes de la FAC ( Financement Agricole Canada) Leigh Anderson, Graeme Crosbie, Amanda Norris et Justin Shepherd,l’économie canadienne n’ira pas en s’améliorant en 2025.

«Après quelques années difficiles, au cours desquelles la croissance du PIB réel n’a été que de 1,5 % en moyenne, l’économie canadienne ne devrait guère s’améliorer cette année. La réduction des niveaux d’immigration devrait ralentir la croissance de la population, réduisant considérablement la croissance potentielle du PIB, soit la limite de vitesse de l’économie, estimée comme étant la somme de la croissance de la main-d’œuvre disponible (c’est-à-dire la population) et de la croissance de la productivité.» selon le rapport transmis aux médias.

La Banque du Canada estime d’ailleurs actuellement que la croissance potentielle ne sera que de 1,7 % en 2025, mais même ce chiffre semble optimiste étant donné que la banque centrale s’attend à un regain important de la productivité cette année. «On ne sait pas très bien ce qui va relancer la productivité, d’autant plus que les investissements des entreprises stagnent. Avec une limite de vitesse aussi basse, il ne faut pas s’attendre à ce que la croissance du PIB réel du Canada rebondisse de façon marquée en 2025.» disent les économistes de FAC

Tarifs, commerce et dollar canadien : danger en vue avec le retour de Trump!

«Comme si le ralentissement de la croissance démographique n’était pas suffisant, le Canada doit également composer avec un climat commercial encore plus incertain. Avec le retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis, le Canada est confronté à la perspective de tarifs douaniers punitifs et de l’effondrement des exportations qui en résulterait. Il faut s’attendre à ce que les tarifs douaniers américains, le cas échéant, soient imposés pendant quelques mois sur des produits sélectionnés à titre de tactique de négociation, comme ce fut le cas en 2018, avant d’être levés.», estiment ces experts.

Garder espoir pour un ACEUM 2.0

Si 2018 peut servir de référence, le bon sens l’emportera finalement, car les négociateurs savent très bien à quel point les deux économies sont interreliées. Nous nous attendons à ce que les deux parties finissent par conclure un accord, qui fournira un cadre pour l’ACEUM 2.0. Cependant, tout conflit lié aux tarifs douaniers suffira à freiner temporairement les exportations et à ralentir les investissements, ce qui limitera davantage la croissance du PIB réel cette année.

 

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