Une nouvelle norme d’étiquetage qui inquiète le secteur porcin!

Selon un tout récent rapport de Financement Agricole Canada (FAC), les producteurs de porcs s’inquiètent de l’étiquetage facultatif du pays d’origine (vCOOL).

On sait qu’à partir de 2026, pour qu’une viande puisse porter l’étiquette « Produit des É.-U. », l’animal devra être né, élevé et transformé aux États-Unis.

Comme le rappelle FAC bien que la règle n’entre en vigueur que l’an prochain, «les transformateurs américains pourraient commencer à la mettre en œuvre plus tard cette année».

Cette règle reste facultative : les entreprises peuvent choisir de ne pas étiqueter leurs produits si elles le souhaitent. «Cette modification vise à contourner la réglementation antérieure sur l’étiquetage obligatoire du pays d’origine (mCOOL), qui a été abrogée à la suite de la victoire du Canada et du Mexique devant l’Organisation mondiale du commerce», précise la FAC.

Les normes d’étiquetage ont un impact sur les exportations

La croissance de la production porcine canadienne est étroitement liée aux exportations d’animaux vivants, y compris les porcelets âgés de 21 jours jusqu’aux porcs prêts à être commercialisés, la plupart de ces exportations étant destinées aux États-Unis. FAC précise : «Avant la mise en œuvre de l’étiquetage obligatoire du pays d’origine en 2009, le Canada produisait environ 32 millions de porcs par an et en exportait entre 8 et 10 millions. Toutefois, à mi-parcours de la mise en œuvre de l’étiquetage obligatoire du pays d’origine, en 2013, la production avait diminué de 5 millions de porcs, ce qui a entraîné une baisse conséquente des exportations».

Risque de diminution du chepel porcin au Canada

Par la suite la production porcine n’a jamais retrouvé ses niveaux d’avant la mise en œuvre de l’étiquetage obligatoire du pays d’origine. La FAC ajoute : « La capacité d’abattage nationale du Canada ayant été confrontée à divers problèmes ces dernières années, toute perturbation de la demande d’exportation pourrait entraîner une diminution du cheptel porcin canadien dans les années à venir, car les prix du porc seraient soumis à des pressions pour résorber l’offre excédentaire.»

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