Riopelle, le fromage, l’art et la nature: des secrets à préserver et à promouvoir à l’Isle-aux-grues

L’Isle-aux-grues est une découverte à conserver dans son attrait le plus naturel, mais aussi un lieu à faire découvrir pour les amoureux de la nature et de l’art.

La Vie agricole a organisé la première escale du chef cuisinier de renommée internationale, Marc Veyrat, lors de sa venue au Québec en 2024 à L’Isle-aux-Grues, parce que nous savions que ce lieu serait pour lui un havre de paix qu’il garderait dans sa tête et dans son cœur.

Une telle île est un trésor au milieu du fleuve Saint-Laurent. Il faut savoir préserver ses atouts, sa nature, ses produits locaux comme le fameux fromage le Riopelle ou la Bête à Séguin.

Si la fromagerie a su s’associer à des personnalités artistiques de grande renommée c’est parce qu’ils y ont une histoire. Celle de Séguin plus récente depuis sa reprise de l’atelier de Jean-Paul Riopelle sur l’île-aux- Oies et celle de Riopelle lui-même bien ancré à la fin du 20e siècle, lui qui y trouva l’inspiration et qui y mourut en 2002 au manoir McPherson.

Si L’Isle-aux-Grues est pour plusieurs un lieu zen où la vie sera toujours différente du continent, elle devient aussi notamment en été un lieu de villégiature pour des propriétaires urbains qui retrouvent dans leurs chalets un style de vie rural et simple bercés par le vent des îles.

Mais cet archipel dans lequel on retrouve L’Isle-aux-Grues doit aussi être un lieu de découvertes pour les touristes qui souhaitent vivre quelques dépaysements : Il y a pour cela les battures qui sont une expérience en soit, les chemins dans la réserve naturelle Jean-Paul Riopelle, la dégustation des fromages de l’île, mais il y manque encore une véritable note artistique ce à quoi travaille la veuve du célèbre peintre, Huguette Vachon, dans le cadre d’un projet de « musée-atelier Riopelle », qui vise à raconter cette histoire d’amour entre l’artiste et l’archipel.

Que devient ce projet ambitieux conçu par l’architecte Pierre Thibault pour lequel il était aussi annoncé en 2022 une participation de Robert Lepage? L’archipel aurait bien intérêt à travailler pour que ce musée devienne un pilier d’attraction de l’île.

Le terrain est acheté par la Fondation Riopelle-Vachon en haut de la route en sortant du traversier: l’emplacement porte à la rêverie au premier regard vers le fleuve.

De son côté L’Isle-aux-Grues doit absolument maximiser sa collaboration autour de la fromagerie pour en faire une destination en soi et peut-être même sur l’exemple suisse, renvoyer les vaches brouter aux champs le foin de l’île pour un lait plus particulier, et du même coup, satisfaire les touristes par un paysage agrémenté de troupeaux le long du fleuve.

Les gens de L’Isle-aux-Grues ont donc des responsabilités pour s’assurer de maintenir les acquis, pour garantir un avenir radieux à ce paradis au cœur du Saint-Laurent, mais il serait grand temps aussi que le Québec et la Côte-du-Sud se mobilisent pour s’assurer des acquis autour de la fromagerie et pour redonner un élan à ce fabuleux projet de musée Riopelle qui peut devenir le moteur de l’île et de sa région.

 

 

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