
Une campagne intitulée «Bet Ontario», traduire par « Parier sur l’Ontario» a été initiée dans la province voisine. On peut donc dire que la popularité des programmes « Achetez Canadien » en réponse aux menaces des États-Unis sur la souveraineté du Canada a été étendue par l’industrie des courses de chevaux de l’Ontario.
En Ontario on encourage ceux qui choisissent de parier sur les courses de chevaux à considérer «l’importance cruciale» de parier sur les courses organisées en Ontario.
Comme le dit la campagne : «Parier sur les courses de l’Ontario en Ontario est essentiel pour soutenir quelque 30 000 emplois dans la province liés au secteur des courses de chevaux, ce qui se traduit par environ 23 000 emplois équivalents temps plein».
L’argent dépensé en Ontario dans les courses reste donc en Ontario et sert au financement des programmes d’élevage de chevaux. En Ontario on appelle cela les paris «Home Market Area» (HMA) qui sont d’ailleurs la principale source de financement des programmes d’élevage.
L’intelligence de l’économie circulaire
C’est ce qu’on peut appeler de l’économie circulaire. Le Québec qui a abandonné le monde des courses de chevaux il y plus d’une décennie se réveillera-t-il pour relancer l’élevage québécois qui fut un temps la référence en Amérique du Nord?
Les personnes qui parient en Ontario se trouvent ainsi à financer l’élevage ontarien même si la course a lieu en dehors de la province : ce qui compte c’est le lieu physique du pari qu’il soit en hippodrome ou via une plateforme en ligne basée en Ontario.
Ça veut dire que les paris faits en Ontario sur les courses en direct qui se déroulent à l’extérieur de l’Ontario comptent également comme des paris HMA, l’industrie des courses de chevaux de l’Ontario touche alors un pourcentage plus faible des recettes parce qu’elle partage l’argent avec l’hippodrome hôte à l’extérieur de la province.
Quand les jeux en ligne grugent les revenus
Toutefois au cours des deux derniers exercices, les paris HMA ont diminué de 12,6 %, avec une baisse de 6,5 %, passant de 733 millions de dollars à 686 millions de dollars au cours du dernier exercice et cela a déjà entraîné une diminution du financement des programmes dans le cadre du Programme d’amélioration des chevaux (HIP) géré par Ontario Racing. HIP soutient l’élevage et les courses de pur-sang, de standardbred et de quarter horses.
L’Ontario compte aujourd’hui plus de 50 opérateurs de jeux d’argent en ligne légaux offrant plus de 80 sites différents et ils sont une concurrence aux courses de chevaux.
L’Ontario pour éviter de tomber dans le cercle vicieux dans lequel le Québec est englué depuis longtemps maintenant, c’est-à-dire diminution des bourses en raison de la compétition des machines à sous et jeux en ligne rendant plus difficile l’attraction des propriétaires de chevaux et la survie financière des éleveurs, a donc lancé une opération de séduction des parieurs!
C’est donc une belle initiative que le projet « Bet Ontario»
À quand l’électrochoc au Québec?