À la suite d’une demande formulée par les Céréaliers du Québec, la Régie des marchés agricoles et alimentaires tiendra le 20 décembre prochain une séance publique sur la demande des Producteurs de grains du Québec (PGQ) d’imposer une nouvelle contribution obligatoire de 50 cents pour chaque tonne métrique de produit visé mis en marché, pouvant potentiellement être remise à certaines conditions. Le projet, qualifié par les PGQ d’incitatif financier et de « fonds », est de l’avis des Céréaliers du Québec d’une toute autre nature : il s’agit d’une pénalité financière imposée aux producteurs qui refusent de collaborer à la cueillette des renseignements requis par le SRDI car ceux-ci ne verront pas leur contribution être remboursées.
Cette demande des PGQ ne peut être motivée que par un fait troublant : le taux de participation des producteurs au SRDI demeure encore aujourd’hui très faible. Il s’agit donc d’un signal clair que le SRDI est jugé inutile et qu’il ne suscite que le désintérêt chez les producteurs.
Les producteurs céréaliers ne peuvent accepter plus longtemps d’être placés le dos au mur par leur syndicat qui leur impose un système dont ils ne veulent pas. La Régie ne peut pas non plus accepter une telle demande pour un mécanisme hautement contesté et qui soulève des enjeux légaux et démocratiques fondamentaux pour l’avenir de tous les secteurs agricoles soumis à un plan conjoint.
C’est pourquoi nous invitons les producteurs visés à manifester leur opposition en assistant à l’audience publique de la Régie du 20 décembre prochain. Elle aura lieu à Saint-Hyacinthe à 9h30 à la salle 301-A du Tribunal administratif du travail, situé au 3225, rue Cusson, bureau 3095 (Galeries de Saint-Hyacinthe – entrée voisine du Jean Coutu).
Par leur engagement dans le dossier et grâce au soutien de ses membres, les Céréaliers du Québec témoignent qu’ils sont les véritables défenseurs des intérêts des producteurs céréaliers.
Louis R. Joyal
Président des Céréaliers du Québec