Alors que le président de l’UPA, Marcel Groleau, publiait une lettre ouverte dans Le Soleil de dimanche dernier, intitulée : « Maxime Bernier et la gestion de l’offre: Assez, c’est assez!», Maxime Bernier, depuis Toronto, déclarait ce lundi matin au même quotidien : «Les élus du Québec ont opté pour un candidat qui fait campagne pour l'UPA et pour garder le cartel.»
Marcel Groleau a déclaré ce week-end concernant la position de Maxime Bernier sur la gestion de l’offre : « Cette position est très surprenante venant d'un député rural, qui plus est de la Beauce, la région de Chaudière-Appalaches regroupant 20 % des entreprises agricoles du Québec dont plusieurs sont laitières ou avicoles. La région compte aussi des fournisseurs d'intrants et des transformateurs alimentaires importants, qui dépendent des succès du secteur agricole et, particulièrement, des entreprises sous gestion de l'offre.»
Marcel Groleau traite ensuite Maxime Bernier de «vire-capot».
« Rappelons qu'en juillet 2015 à Sainte-Marie, dans les semaines précédant la conclusion du Partenariat transpacifique, nous étions ensemble sur la tribune, en compagnie des présidents de la Coalition GO5, pour défendre la gestion de l'offre devant des centaines de producteurs. M. Bernier nous a assuré de son soutien et de celui de son premier ministre.»
Il ajoute alors :«Le député de Beauce accuse la méchante UPA “soviétique“ d'être derrière la campagne menée par un groupe de producteurs pour contrer son élection. Eh bien non, M. Bernier. Les producteurs “illettrés“ savent aussi utiliser le Web. Ces “faux conservateurs“, comme vous les appelez, sont des citoyens intéressés par la politique. Plusieurs d'entre eux font même partie de vos anciens partisans et ont décidé de ne pas vous laisser faire de la petite politique sur leur dos. Ils savent maintenant que vous êtes une menace au développement et à la pérennité de leur entreprise. Ils connaissent les modèles australien et néozélandais et n'en veulent pas.»
Ce lundi dans un article du journal Le Soleil, intitulé : « Maxime Bernier boudé par ses collègues québécois», Maxime Bernier rejoint par téléphone à Toronto est encore très combattant. Pour lui si plusieurs députés Québécois ne le soutiennent pas c’est en raison de sa position contre la gestion de l’offre mais il persiste et signe :
« «Il ne faut pas chercher de midi à quatorze heures, c'est en raison des positions politiques que j'ai prises dans le dossier de la gestion de l'offre (…) et dans le dossier sur l'abolition des subventions aux entreprises(…). Je n'ai pas fait de compromis dans mes principes pour avoir plus de députés qui m'appuient. Les élus du Québec ont opté pour un candidat qui fait campagne pour l'UPA et pour garder le cartel»», a-t-il dit.