Demande de transparence aux députés fédéraux sur l’étiquetage obligatoire des OGM

Les députés du Parlement du Canada voteront bientôt sur le projet de loi C-291 pour l’étiquetage obligatoire des aliments génétiquement modifiés (GM), déposé par le député néo-démocrate Pierre-Luc Dusseault. « L’étiquetage des aliments GM au Canada est attendu depuis longtemps! », a déclaré  Thibault Rehn de Vigilance OGM, « il est temps que le Canada agisse en leader et permette aux citoyens canadiens ce droit de savoir fondamental de ce qu’ils mangent. » En ce sens, déjà 64 pays procèdent déjà à l'étiquetage obligatoire des OGM. 

Depuis plus de 20 ans, les sondages montrent que plus de 75 % des Canadiens souhaitent l'étiquetage obligatoire des OGM afin de pouvoir choisir en toute connaissance de cause ce qu’ils consomment. Le dernier sondage réalisé par Santé Canada en 2016 révèle que ce sont 78 % des personnes sondées qui souhaitent ce droit de savoir, pour diverses raisons : environnementales, de santé, d'éthique ou encore pour des croyances religieuses.

Pour Denis Falardeau de l’Association coopérative d’économie familiale (ACEF) de Québec, « les consommateurs veulent savoir quels sont les aliments GM dans les épiceries, afin de prendre des décisions éclairées. En tant que consommateurs, nous devrions pouvoir faire nous même le choix de consommer des aliments GM ou pas, sans que ce soit imposé par manque d’information ».

« L’étiquetage est essentiel pour la transparence et pour la traçabilité dans notre système alimentaire », affirme Lucy Sharratt, coordonnatrice du Réseau canadien d’action sur les biotechnologies (RCAB).

Santé Canada exige déjà un étiquetage obligatoire pour différentes raisons : liste des ingrédients irradiés, pays de provenance, etc. Le refus d'indiquer si un produit est OGM n'est plus justifiable. « Cette transparence est d'autant plus urgente que le premier animal génétiquement modifié au monde approuvé pour la consommation humaine pourra se retrouver dans les épiceries sans possibilité de choisir consciemment d'en consommer ou pas, et ce dans les prochains mois », conclut Thibault Rehn.

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