Les données météorologiques en temps réel facilitent les décisions de gestion des cultures.
Le besoin de consulter des données météorologiques précises et à jour est à l’origine de la mise au point d’un nouveau système météorologique qui permet aux agriculteurs d’avoir accès à des renseignements en temps réel.
Le AGGrower Daily Dashboard repose sur un réseau de 80 stations météorologiques réparties dans le Sud-Ouest de l’Ontario, qui recueillent des données sur les précipitations, l’humidité relative ainsi que la vitesse et la direction du vent, minute par minute, et les transmettent à un site Web accessible aux producteurs toutes les 15 minutes.
Les collaborateurs à ce projet, soit la coopérative AGRIS, la Wanstead Farmers Co-operative et la société Haggerty Creek, se sont rendu compte que leurs clients avaient besoin d’un outil de gestion du risque pour chaque champ, sur le Web, utilisant des données météorologiques en temps réel.
« La météo est un sujet récurrent en agriculture; les prévisions et les conditions récentes influencent les décisions de gestion », explique Dale Cowan, agronome principal des coopératives AGRIS et Wanstead. « Nous nous sommes donc réunis et avons décidé d’établir ce réseau pour transmettre des données météorologiques en temps réel à nos clients. Nous nous efforçons de fournir des conseils généraux en temps réel. »
Le tableau de bord permet aux producteurs de cibler des champs et d’avoir accès, à distance, à des données sur le vent et les précipitations provenant de chaque station, ce qui les aide à prendre des décisions en matière de pulvérisation et de gestion des nutriments, de même qu’à établir le stade de maturité de leurs cultures et la menace associée aux insectes ou aux maladies.
« De nombreux conseils de gestion vont de pair avec les répercussions des conditions météorologiques et les différents stades de croissance des cultures. Nous sommes en mesure de prévoir le moment de la floraison mâle, par exemple, et de déterminer le mode de gestion à envisager à ce moment-là en ce qui a trait à la santé et à la nutrition des plantes », dit M. Cowan.
Ce système offert par abonnement suscite beaucoup d’intérêt, et son utilisation varie selon l’information que les producteurs veulent obtenir. Les données sur les précipitations et le vent ont été en forte demande en 2017. Les précipitations ont été extrêmement inégales, puis elles ont été très intenses dans certaines régions, et le vent a entravé la pulvérisation.
Dave Gillespie cultive du maïs, du soja et du blé dans la région de Thamesville. Une station météorologique est installée à sa ferme, et il utilise abondamment le tableau de bord, qui s’est révélé fort utile cette année pour la gestion de la pulvérisation.
« Souvent, j’ai besoin de consulter des données lorsque je suis au champ pour prendre des décisions de gestion à la minute, et maintenant, au lieu d’avoir accès seulement aux prévisions concernant la vitesse et la direction du vent, je peux ouvrir une session et voir quelles conditions sont enregistrées dans chaque champ », explique-t-il. Cela lui permet de réagir rapidement et d’éviter de pulvériser dans des conditions inappropriées.
« Nous savons depuis toujours qu’il existe un écart entre les conditions ici et les conditions à Ridgetown, mais maintenant, nous savons exactement dans quelle mesure les conditions diffèrent entre deux emplacements situés à seulement 10 ou 15 kilomètres de distance », explique M. Gillespie.
Les collaborateurs ont obtenu du financement de Cultivons l’avenir 2 pour les deux phases du projet, soit une étude sur la faisabilité et l’exécution, suivie de la mise en œuvre, qui comportait l’installation des stations météorologiques et la collaboration avec les producteurs participants pour les brancher au réseau et les aider à exploiter les données disponibles.
« Si nous n’avions pas eu accès à ce financement, nous n’aurions probablement pas pu entreprendre ce projet. Cette aide précieuse attribuée dès les premières étapes de l’élaboration de notre projet a grandement atténué les risques inhérents à cette entreprise », affirme M. Cowan.