Sirop d’érable : Québec nuit à ses producteurs et encourage ses concurrents selon L’IEDM

Alors que la Fédération des producteurs acéricoles du Québec (FPAQ) est aux prises avec d'importants surplus invendus, on observe une augmentation des importations de sirop d'érable au Québec, dont la quasi-totalité provient des États-Unis, montre une publication lancée aujourd'hui par l'IEDM.

Depuis que la FPAQ contrôle à la fois la production et la mise en marché, le Québec perd du terrain par rapport à ses concurrents de déclarer l’IEDM.« Entre le début des années 2000 et aujourd'hui, la province a en effet connu la plus faible croissance de la production de sirop d'érable de toute l'Amérique du Nord (60 %), loin derrière le Maine (131 %), le Nouveau-Brunswick (179 %) et le Vermont (254 %)».

« Pendant que la FPAQ s'acharne sur les producteurs qui tentent de se libérer de son emprise, ceux qui sont situés à l'extérieur de la province profitent de la stabilité des prix et d'un marché libre pour soutirer des parts de marché au Québec », souligne Alexandre Moreau, analyste en politiques publiques à l'IEDM et auteur de la publication. « Comble de l'ironie, ce sont souvent des producteurs qui ont quitté le Québec pour fuir les contraintes imposées par la FPAQ. »

Par conséquent, la part de la production mondiale de sirop d'érable détenue par le Québec est passée de 82 % en 2003 à 72 % en 2017, alors qu'elle était en hausse constante depuis les années 1970 de préciser L’Institut économique de Montréal.

« Nos règles contraignantes nuisent aux producteurs d'ici. Les acériculteurs québécois qui cherchent à développer leur entreprise en dehors du régime imposé par la FPAQ s'exposent à des perquisitions, des saisies et des pénalités pouvant atteindre plusieurs centaines de milliers de dollars », explique l'auteur.

«Considérant le fait que la Belle Province exploite près de 50 % de son potentiel, comparativement à 5 % du côté américain, il est impératif de redonner aux producteurs québécois leur liberté de produire et de leur permettre de vendre leur sirop d'érable sans être soumis aux dictats de la FPAQ. Sans quoi, leur part de marché continuera vraisemblablement à diminuer».

Le Point  est disponible sur le site de l’Institut économique de Montréal, il est intitulé : « Sirop d'érable : le Québec nuit à ses producteurs et encourage ses concurrents » et est signé par Alexandre Moreau, analyste en politiques publiques à l'IEDM.

 

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