Maxime Laplante aujourd’hui président de l’Union paysanne a rédigé en 2009 un document intitulé: Le contrat vert. Et si la nouvelle politique bioalimentaire du gouvernement libéral actuel en plus de s’inspirer aussi, comme l’a laissé entendre le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, à la conclusion du Sommet de l’Alimentation, du contrat vert ?
Les deux grands principes de ce contrat visaient: l’assouplissement des règles de la CPTAQ pour permettre l’établissement de relève à temps partiel et l’assouplissement des règles de mise en marché soit les quotas, les plans conjoints, les agences de vente etc.
L’esprit du contrat vert écrit par Maxime Laplante visait une occupation du territoire de manière décentralisée en augmentant, disait-il en 2009, le nombre de fermes au Québec en les faisant passer de 26 000 à 50 000. Et pour cela il espérait des actions du gouvernement de l’époque par des incitatifs de soutien aux petits producteurs : ceux qui ont une fortune personnelle en dessous de 1 million de dollars, ceux qui ont moins de 100 unités animales, ceux qui oeuvrent pour que leur bétail soit au pâturage en période estivale.
Il rappelait alors dès 2009 que « L’État québécois ne peut plus s’attendre à ce que les fermiers protègent la biodiversité, créent des emplois, améliorent la vitalité de leurs communautés, protègent les ressources et le paysage sans aucune forme decompensation, alors que la quasi-totalité des subventions va vers des entreprises fortement spécialisées et industrialisées».
Maxime Laplante rappelait dès 2009 que le coût moyen dévolu à une ferme par la population québécoise était de 65 000 $ par ferme. Il réclamait alors que ces aides soient mieux réparties vers les petits producteurs qui contribuent en grande partie à la vitalité des régions, précisait-il. « Il faut renverser le modèle de subvention actuel tourné vers le volume», déclarait alors Maxime Laplante.
La future politique bioalimentaire qui sera déposée sous peu reconnaîtra-t-elle certains éléments de ce document écrit en 2009 par l’Union paysanne, qui semble avoir été relégué aux oubliettes par tous les gouvernements comme bien d’autres recommandations, pour s’assurer d’un monde agricole en phase avec les souhaits des consommateurs ?
Dans une annexe qui accompagnait le contrat vert de Maxime Laplante, il est spécifié qu’un sondage d’Équiterre en 2009 déclarait que 81 % des gens interrogés étaient d’accord pour que le gouvernement soutienne financièrement ceux qui produisent bio. En 2019, cela fera dix ans, qu’en sera-t-il ?