Pauvre agriculture !

Roméo Bouchard présent au budget comme observateur pour l’Institut Jean-Garon a été peu impressionné par le budget : « C’est nul. Il y a peu de choses en agriculture et beaucoup de choses en environnement, mais rien sur l’environnement en agriculture».

Si le ministre de l’Agriculture André Lamontagne disait au dernier congrès de l’Union paysanne avoir trouvé son étoile du Nord, il se peut que celle-ci soit alors sur une galaxie très lointaine au regard du budget présenté par le gouvernement Legault ce jeudi.

Changer les structures plutôt que mettre plus d’argent dit Roméo Bouchard

Toutefois Roméo Bouchard reconnait que l’agriculture n’a pas nécessairement besoin de plus d’argent. Elle risque de plus changer en modifiant les structures plutôt qu’en y investissant toujours plus d’argent dans les mêmes programmes, a-t-il commenté.

Il est vrai que 250 millions sur 5 ans pour accroitre les investissements dans le secteur agricole et agroalimentaire, c’est peu!

En agriculture et agroalimentaire, le budget est effectivement bien minimaliste avec seulement 250 millions sur 5 ans et il semble effectivement que le tout soit distribué juste dans la bonification des programmes actuels de la Financière agricole et du MAPAQ. Le tout étant orienté pour soutenir la productivité des entreprises  agricoles et agroalimentaires.

Rien pour le secteur agricole en environnement !

L’environnement est globalement plus chanceux : 1,3 milliard d’investissements dont plus de 1 milliard pour la lutte contre les changements climatiques sur 6 ans est prévu au budget du Québec 2019/2020.

En plus des mesures en place comme : accompagner les entreprises dans leur transition énergétique, décontaminer des terrains stratégiques pour les entreprises innovantes, améliorer la gestion des matières résiduelles, le milliard pour l’environnement prévoit d’encourager l’électrification des transports( essentiellement par l’ aide à l’achat de véhicules électriques). Mais rien n’a été prévu pour le secteur agricole. M,Girard l’a reconnu lors d’une question posée par la journaliste de La Terre de chez nous.

La fiscalité des terres agricoles : aucune mesure de révision en vue!

Concernant l’augmentation du prix des terres et la montée en flèche des taxes foncières des agriculteurs, encore une fois le gouvernement s’engage à compenser les producteurs pour 2019/2020 pour éviter qu’ils aient à assumer les augmentations. Aucune mesure n’est donc encore prise concernant le plafonnement du remboursement des taxes foncières agricoles tel que cela avait été soulevé sous l’ère Paradis par le rapport Godbout.

Quel avenir pour les régions?

Les régions auront droit à 715 millions de dollars sur 5 ans essentiellement pour assurer l’accès à internet haute vitesse, à un réseau cellulaire large bande et stimuler le tourisme. Il est aussi question de favoriser le rayonnement des produits locaux et régionaux par le développement du tourisme gourmand et de l’agrotourisme, mais à bien y regarder pour ce qui a trait au terroir les sommes nécessaires seront rendues disponibles par l’entremise d’une avance du ministre des Finances au Fonds de partenariat touristique.

Le budget proposé par le ministre Girard prévoit aussi de mettre en œuvre des initiatives pour favoriser l’achat local et répondre aux besoins d’inspection des aliments et de bien-être animal, mais pour cette portion ce sont des sommes pourvues à même le fonds de suppléance. Il n’y donc pas de garantie pour les années subséquentes après 2020.

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