Le ministre de l’Agriculture en France, Didier Guillaume veut revenir au temps de ses grands-parents !

Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture français, déclarait en avril dernier, lors d’un déplacement en région, la volonté de la France d’interdire le glyphosate dès 2021. Il est allé jusqu’à dire «qu’il fallait en finir avec tous les pesticides.»  Il a même évoqué un retour aux méthodes agronomiques ancestrales (rotation des culures, assolements, couverts…), qui seraient des réponses pour se passer des phytosanitaires! Plusieurs acteurs du monde agricole s’inquiètent de tels propos.

« Il faut revenir à l’agronomie, la rotation des cultures, la couverture, l’assolement, les semis… enfin, ce que faisaient nos grands-parents » a dit Didier Guillaume, selon ce que précise le journal du Dauphiné Libéré présent lors du déplacement du ministre. Certains dans le monde agricole français s’inquiètent de tels propos estimant que cela entrainerait une baisse de 30 % des volumes produits et engendrerait moins d’autosuffisance alimentaire dans l’hexagone.

La journaliste Emmanuelle Ducros explique que les sources agricoles précisent que les agriculteurs représentent actuellement 3 % des 67 millions de Français, et qu’à la fin de la deuxième Guerre mondiale, la France comptait 40,5 millions d’habitants et 25 % d’agriculteurs. En 1925 la France c’était 35 % d’agriculteurs qui nourrissaient les Français.

Même chose pour les superficies cultivées, la situation a changé en comparaison du temps de «nos grands-parents», explique Emmanuelle Ducros. « Les superficies diminuent elles aussi passant de 22 millions d’hectares en 1950 à 10 millions en 2015.», alors que les rendements progressent. «En France, en 1945, pour le blé, le rendement moyen en France se situait entre 12 et 14 quintaux à l’hectare, globalement stable depuis 1880. Il est aujourd’hui de 70 quintaux à l’hectare. Et depuis la fin de la guerre, les doses moyennes utilisées à l’hectare ont été divisées par 34.»

La journaliste Emmanuelle Ducros rappelle que la France importe 30 % de ses besoins en produits bios. «Pour certains segments, comme les fruits, c’est même 60 %» et pas toujours dans des conditions idéalisées de l’époque de « nos grands-parents.»

 

 

 

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