Après nous avoir rencontrés en juin le collectif des assurés à la station météo de St-Marcel a écrit à La Vie agricole en juillet, suite à la réponse jugée insatisfaisante et très technique de La Financière agricole à notre journal sur le sujet de la sécheresse à Saint-Pamphile.
Pour ces producteurs de l’est, il s’agit « d’une sécheresse exceptionnelle dans toutes les régions du Québec et des indemnités à la hauteur des pertes pour une majorité des assurés.»
Mais précisent-ils : «Dans notre secteur, L’Islet-Sud, la majorité des assurés de la station météo de St-Marcel, a acheté du foin à gros prix, jusqu’à 80$/balle, à cela, il faut ajouter les frais de transport pour des distances allant jusqu’à Matane ou Sherbrooke, comme exemple. Comment peut-on confirmer la justesse de la méthode dans notre secteur, alors que pour des pertes similaires, la moyenne des indemnités totales est de 2651$ par assuré (indemnité versée par station- Règlement foin 2018, données provenant de la Commission d’accès à l’information).»
La raison du désaccord avec la Financière !
«La raison ?… La méthode à comptabiliser les millimètres de pluie recueillis par la station au cours des semaines avant le début de la végétation.» dit le collectif de producteurs mené par Gino Lévesque et les présidents de l’UPA local et régional.
Un devoir d’équité envers tous les assurés !
« Sinon, on aurait obtenu un résultat se rapprochant sensiblement des pertes réelles pour la période du 1er mai au 30 juin, car depuis des décennies, dans L’Islet-Sud, le début de la végétation se produit quelques semaines plus tard (davantage en 2018, en particulier) par rapport aux régions plus près du littoral. De même pour la période du 1er juillet au 30 août, la sécheresse exceptionnelle (canicule, intervalles entre les rares précipitations) selon les données d’agrométéo a causé en juillet des pertes et des retards de croissance irréparables en août, alors que la méthode indiquait 0% de perte, fauche 2, pour l’ensemble des assurés à la station météo de St-Marcel.» nous a écrit le collectif de Saint-Pamphile. « La Financière a un devoir d’équité envers tous ses assurés», concluent-ils.