Véronique Boileau, vice-présidente communications chez Agropur, a écrit à La Vie agricole ce matin concernant l’information sortie il y a 4 jours sur la rencontre entre la coopérative et le ministre Fitzibonn.
Alors que des acteurs du monde du lait soupçonnent Agropur d’avoir demandé la participation du gouvernement pour faire face à la crise financière qui s’annonce au sein de l’une des coopératives majeures du Québec, Agropur dément et précise qu’elle ne souhaite pas de participation du gouvernement dans son organisation.
«Il s’agissait d’une première visite du ministre à notre siège social. Agropur n’espère pas de participation du gouvernement. Les informations circulées dans l’espace public à ce sujet sont erronées», a écrit Véronique Boileau.
De son côté, Mathieu St-Amand, l’attaché de presse du ministre Fitzibonn, reconnaissait le 18 novembre dernier que la rencontre entre Agropur et le ministre de l’Économie avait eu lieu et déclarait : « Je ne commenterai pas des rumeurs. On ne dit jamais ce qui se dit entre le gouvernement et les entreprises. D’autre part je n’étais pas à la rencontre. Mais oui la rencontre a eu lieu».
Reste à voir si dans les prochains mois la coopérative sera en mesure de verser des ristournes à ses membres ce dont plusieurs observateurs du monde agricole doutent. Certains ont même confié à La Vie agricole que les membres seraient plutôt invités à refinancer la coopérative.
Selon une information du journal La Presse du 14 novembre dernier, la Financière Banque Nationale (FBN) aiderait Agropur à trouver des solutions stratégiques pour l’aider à redresser la barre.
«Parmi les solutions étudiées, il est question de diminuer la dette par un essaimage (spin-off) de la division américaine. Dans ce cas de figure, des participations dans la nouvelle entité pourraient être vendues à un tiers. La coopérative évalue également la possibilité de vendre sa division des fromages fins.» écrit La Presse.
«La dette à long terme s’élèvait à 1,48 milliard au 3 août 2019. Après trois trimestres cette année, les frais financiers dépassent les 47,8 millions. Agropur a aussi dû verser 31,4 millions en dividendes sur des parts privilégiées, alors que l’excédent net s’élève à 20,5 millions.»