par Yannick Patelli
Les agriculteurs français sont inspirés par le modèle coopératif québécois. C’est ce que nous avons appris lors d’une rencontre avec des producteurs agricoles français de passage au Québec ces derniers temps.
Lors de leur passage à Montmagny le 12 mai dernier, une délégation d’outre-atlantique de plus de cinquante producteurs français venait comprendre le modèle coopératif si cher à la province. Lors d’une rencontre à la SCA de Montmagny qui s’est poursuivie au chic restaurant Chez Octave, il nous a été possible d’échanger avec plusieurs producteurs de l’hexagone et avec M. Philippe Mangin, le président de la coopérative EMC2, également président du syndicat Coop de France. ( voir les vidéos sur www.oieblanc.com et www.lavieagricole.com )
Si M. Mangin nous a parlé de la volonté de la délégation d’en connaître plus sur le modèle coopératif québécois, il est intéressant de se rendre compte que la majorité des français présents sont restés éberlués par la force du mouvement coopératif dans l’ensemble de l’économie québécoise. Ils faisaient tous preuve d’étonnement lorsqu’ils apprenaient que les coopératives sont implantées dans des domaines aussi diversifiés que le système bancaire, les salons funéraires, les services à la personne, les médias etc.
Les échanges avec les producteurs agricoles nous ont permis de comprendre que l’agriculture française est beaucoup plus limitée dans son développement à cause des nouvelles normes environnementales européennes et françaises que la production agricole québécoise. Les agriculteurs français ne se gênent pas pour dénigrer le pouvoir médiatique que José Bové à déployé contre le développement de l’agriculture en France. Plusieurs mêmes s’inquiètent de la souveraineté alimentaire de l’hexagone si aucun politicien ne se lève pour dénoncer cette dictature écologique.
« L’Europe impose des normes mais chaque pays peut décider d’en ajouter plus ou pas » de dire M.Mangin. « Et la France fait toujours plus » d’ajouter celui-ci.