Loin d'admettre que l'Union des producteurs agricoles (UPA) est un monopole, car d'autres organisations regroupant des agriculteurs peuvent exister, le président de l'UPA, a échangé avec l’éditeur de La Vie agricole et parle plutôt d'accréditation unique sectorielle et compare le genre de regroupement de l'UPA avec l'Union des artistes (UDA).
« Les artistes c'est la même chose, ils travaillent à la fois pour plusieurs producteurs et ne négocient pas avec chacun. Il y a des conditions de base qui sont négociées par l'UDA pour les artistes et il y a des conditions de base qui sont négociées par l'UPA pour les producteurs agricoles ». Le président Groleau rappelle qu'en 1972 les agriculteurs ont choisi démocratiquement d'avoir une « représentation unique » pour les représenter. « Quand les producteurs choisiront que ce n'est plus l'UPA qui est apte à les représenter ce sera leur choix ».
Nouveau référendum sur le monopole syndical !
Comme c'est après un référendum que la loi a été adoptée en 1972, alors est-ce que le gouvernement devrait reposer la question? M. Groleau estime « que si le gouvernement jugeait qu'il y a lieu de s'interroger sur cette question là ce ne serait pas à lui de le faire, il faudrait qu'il demande à la Régie des marchés agricoles ».
« Tout comme, ajoute M. Groleau, si l'Union paysanne ou d'autres organisations voulaient poser la question, ils pourraient aller à la Régie et faire cette demande là ».
La Vie agricole a rencontré M. Groleau lors de l'Assemblée générale des producteurs de bovins qui se tenait à Québec au début d'avril.