Vision de Cloutier

Alexandre Cloutier a répondu à deux questions posées par La Vie agricole sur l’accaparement des terres, la relève agricole et le syndicat.

Accaparement et relève – La circonscription de Lac-Saint-Jean, que je représente à l’Assemblée nationale depuis 2007, a été l’un des premiers endroits touchés par la financiarisation des terres agricoles. C’est donc un enjeu qui me préoccupe personnellement dans mes fonctions de député. Le Parti québécois a toujours surveillé avec attention l’évolution de ce phénomène et nous devons continuer à le faire. Avec le projet de loi 46, mon collègue François Gendron a réglé une partie du problème, en 2013, en resserrant les règles entourant l’accaparement des terres agricoles par des acheteurs étrangers. Plus récemment, mon collègue André Villeneuve a pris l’initiative d’entendre en commission parlementaire les intervenants aux prises avec la spéculation et l’achat de terres agricoles par des firmes d’investissement privées.

Je suis d’avis que nous devons encadrer les transactions foncières pour tenir compte de cette nouvelle réalité qui touche le milieu agricole et pour éviter, justement, des impacts négatifs sur la relève. Les terres agricoles du Québec doivent demeurer la propriété d’agriculteurs. C’est en ayant cette idée en tête que nous devons trouver, avec les intervenants concernés, des solutions durables à la problématique de l’accaparement des terres.

Il faut dire, en même temps, que la question de la relève agricole dépasse largement ce seul enjeu. La bonification de l’aide au démarrage, la valorisation de la profession et de la formation, ainsi que l’accompagnement des cédants dans le transfert de leur ferme sont autant d’autres chantiers qui doivent être priorisés par notre gouvernement.

Syndicat -Lorsqu’il est question de représentation syndicale, je suis de ceux qui croient que le changement, s’il a lieu, devra venir d’une mobilisation de la base, c’est-à-dire des agriculteurs, davantage que d’une intervention du gouvernement.

Je ne privilégie donc pas d’intervention visant à mettre fin au modèle d’accréditation unique dans le milieu agricole.

Je suis néanmoins conscient des préoccupations légitimes de certains agriculteurs et c’est pourquoi je demeure ouvert au dialogue.

Je continuerai de m’entretenir sur une base régulière avec les représentants du milieu agricole et d’être à l’écoute de leurs besoins, comme je le fais depuis huit ans comme député de Lac-Saint-Jean. 

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