Daniel Morel, producteur de bovins à Roxton Falls près de Granby, comme bien d’autres producteurs ce mois-ci, a rejoint La Vie agricole pour exprimer son point de vue sur la gestion de l’offre. “ Les quotas, nous dans le bœuf, on n’en a pas. Je suis contre le maintien des quotas laitiers et je suis contre l’UPA qui devrait disparaitre aussi !“, nous a-t-il confié.
“ Les producteurs laitiers payent une amende s’ils ne remplissent pas leurs quotas et une s’ils les dépassent, donc pour mois les quotas c’est comme l’ASRA, ça protège la bureaucratie. Moi en 2012, je devais recevoir 23 000 $ d’ASRA mais après les cotisations au syndicat il m’est resté 4000 $. On paye pour la bureaucratie, je vous dis. Ils protègent leur job !“
Sur la gestion de l’offre
“Les producteurs laitiers doivent accepter la fin des quotas. On se nourrit maintenant au Québec de produits extérieurs. “ M. Morel semble désabusé tellement on a laissé au Québec aller l’agriculture. Daniel Morel a déjà eu jusqu’à un cheptel de 200 bovins mais il en a maintenant en bas de 100 tellement il ne croit plus à l’agriculture du Québec. “ Aujourd’hui en agriculture qui en vit à part les producteurs laitiers et la bureaucratie syndicale ? Pourquoi du temps de Garon on avait 80 % d’autosuffisance alimentaire et qu’aujourd’hui on n’ a pas 20 % ? Aujourd’hui l’agriculture ça coûte cher au citoyen pour manger finalement des produits importés ! La gestion de l’offre ce n’est qu’un bout de papier finalement“, nous a-t-il confié
Sur le dossier Colbex
Il est catégorique : “ Colbex a toujours été un éléphant blanc ! Mais de toute façon c’était fait avant tout pour les gars du lait et leurs vaches de réforme. “
Sur l’UPA
“ J’espère avoir un jour le choix syndical. Chaque année je paye ma cotisation par obligation et je marque au dos du chèque, contribution non volontaire de ma part !“ conclut-il