Bernard Vachon considère que la protection du territoire agricole a été un atout essentiel pour le développement de l’agriculture du Québec. Cependant, de par son caractère « mur à mur », elle a eu tendance à occulter le fait que ce territoire agricole était confronté à deux dynamiques très différentes: celle de l’appétit des municipalités urbaines ou périurbaines d’un coté et celle de la dévitalisation des régions rurales plus périphériques. Il rappelle que la protection du territoire agricole ne garantit pas leur mise en valeur comme en témoigne le pourcentage élevé de terres zonées « verte » qui ne sont pas cultivées. Il est nécessaire, selon lui, de reconnaître que le développement de certaines régions rurales ne peut s’appuyer sur la seule activité agricole souvent handicapée par des contraintes beaucoup plus sévères (fertilité, pente, climat) que dans les régions plus centrales. Il ya lieu par conséquent de permettre une plus grande coexistence des activités agricoles à d’autres activités économiques utilisatrices du même espace. Il faut donc en conséquence aménager la loi de protection du territoire agricole pour permettre cette coexistence, ce que plusieurs rapports dont le rapport Pronovost avaient déjà recommandé.