COMMUNIUQUÉ – Un message de l’Équipe québécoise de santé porcine nous avise que le ministère de l’Agriculture de l’Ontario (OMAFRA) a confirmé, dans un avis destiné à l’industrie porcine, le 18 mars, que six troupeaux de porcs de la province ont été confirmés positifs au Deltacoronavirus porcin. Ce sont les premiers cas au Canada. Le virus est différent de celui de la diarrhée épidémique porcine (DEP) et de la gastroentérite transmissible (GET), qui sont aussi de la famille des coronavirus. Il cause cependant des signes cliniques similaires avec des diarrhées et vomissements de même que de la mortalité chez les porcelets sous les mères.
Ce virus avait été rapporté aux États-Unis, pour la première fois, le 12 février dernier alors que le Département de l’Agriculture de l’Ohio avait confirmé le diagnostic de cette nouvelle variante dans quatre troupeaux de porcs. Ce virus aurait initialement été détecté chez des porcs à Hong Kong en 2012. Bien que les taux de mortalité semblent moindres que ceux causés par le virus de la DEP, ce nouveau virus a des conséquences importantes sur les troupeaux atteints. Pour détecter le Deltacoronavirus, il faut un test spécifique, car il n’est pas détecté par les tests PCR pour la DEP et la GET.
La maladie aurait pu entrer au Canada par du plasma sanguin contaminé. En effet, des échantillons de plasma sanguin du même lot que celui ayant testé positif au test PCR-DEP dans plusieurs fermes ontariennes, en février dernier, ont été prélevés, et ce même plasma a aussi été testé positif au test PCR du Deltacoronavirus.
Aucun danger pour la santé humaine
Comme pour le virus de la DEP ou de la GET, le Deltacoronavirus ne représente cependant aucun danger pour la santé humaine ni pour la salubrité de la viande.
L’Équipe québécoise de santé porcine suit la situation de près et verra à toute stratégie appropriée que le secteur porcin québécois pourrait adopter pour se protéger contre ce nouveau virus.
Source: Les éleveurs de porcs du Québec